Le 7 juin dernier, la FSU organisait un stage sur l’égalité professionnelle, en collaboration étroite avec le Snes. Il s’agissait de favoriser les échanges sur cette question à laquelle beaucoup de collègues sont sensibilisé.es, mais aussi de découvrir les recherches menées sur la thématique par deux universitaires.
La sociologue Sophie Pochic, directrice de recherche au CNRS, mène des enquêtes sur le genre au travail. Elle a contribué récemment, à l’ouvrage Le plafond de verre et l’État chez Armand Colin et le rapport « L’égalité professionnelle est-elle négociable ? » pour le Ministère du travail. Certaines de ces thématiques sont disponibles : https://www.youtube.com/channel/UCrdnqR_Kvo1sgrNj7wrpuaw
Les stagiaires ont pu bénéficier de mises au point sémantiques (confondre « mixité », « égalité » ou encore « parité » n’est jamais innocent politiquement…), puis d’un rappel des politiques menées dans la Fonction Publique et de leurs conséquences mesurées de façon scientifique. Résultat : la plupart des mesures d’« égalité » - quand elles ont bénéficié aux femmes - ont permis à celles qui avaient déjà un important capital culturel, économique, sociologique… d’accéder à des postes valorisés au sein des administrations. Cet exposé d’une grande richesse ne saurait être résumé aussi succinctement. Il a permis d’outiller les militant.es pour montrer toute la pertinence des mandats de la FSU afin qu’ils soient explicités aux collègues et imposés à l’administration.
Viviane Albenga, maîtresse de conférence en sociologie à l’IUT et l’Université de Bordeaux Montaigne, travaille entre autres sur les politiques d’égalité et de prévention des violences sexistes dans l’enseignement secondaire et supérieur. Chargée de mission « égalité femmes-hommes » et « lutte contre les discriminations » de l’Université, elle est venue l’après-midi partager son expérience. Bien sûr, celle-ci n’était pas transposable telle quelle dans les différents établissements où exerçaient les collègues présent.es : il y avait là des enseignant.es du primaire et du secondaire, des infirmières, des assistantes sociales…Mais justement, ces contextes professionnels différents ont permis d’enrichir le débat sur la question, fondamentale, de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Concrètement, les échanges ont été nourris sur :
- le fait d’avoir affaire à des mineur.es ou des majeur.es qui change bien sur la donne,
- les profs d’EPS, avec la problématique des vestiaires, qui sont confronté.es à des situations parfois éprouvantes,
- l’assistante sociale ou l’infirmière qui subissent des conditions de travail dévastées et qui se débattent, malgré tout, pour venir en aide aux victimes…
Cette intervention a permis de rappeler que le SNES dans la FSU s’est battu pour que le rectorat de Bordeaux applique la commande ministérelle (une fois n’est pas coutume !) d’un plan d’action dans le domaine de l’égalité professionnelle. Notre organisation continuera de se battre pour sa mise en œuvre effective (encore un paradoxe !) et son extension à de nouveaux droits. Vous pouvez retrouver des éléments sur ce plan à cette adresse : https://bordeaux.snes.edu/Plan-academique-d-action-pour-l-egalite-professionnelle-entre-les-femmes-et-les.html
Ce stage a enfin été un moyen pour des militant.es convaincu.es de mesurer que le travail de sensibilisation auprès de nos collègues restait un enjeu majeur. Dès la rentrée, il faudra poursuivre réflexion et action autour des journées nationales mais aussi au jour le jour auprès des élèves et des collègues. Si vous voulez nous faire partager vos réflexions et vos idées, vous pouvez nous écrire :
egalitefemmeshommes@bordeaux.snes.edu
secteur égalité femmes-hommes,
Armelle Masson