Le Comité Technique Académique (CTA) concernant les moyens s’est tenu le lundi 17 janvier. Les débats ont donné lieu a un vote unanimement contre pour le 1er et 2d degré, contraignant l’administration à devoir orgnisé un CTA de repli le mardi 1 février. Cette unanimité est inhabituelle car certaines organisations syndicales peinent souvent à contester la politique actuelle du gouvernement. Le SNES, au sein de la FSU, n’a pas de problème à voter « pour » quand cela se justifie. Mais en l’état, il est impensable de valider l’enveloppe et la répartition proposée.
Des priorités contestables :
Le budget national est très éloigné des attentes et ne permettra ni de compenser les méfaits des 7900 fermetures de postes du quinquennat ni de répondre aux besoins urgents liés à deux années exceptionnelles de crise sanitaire.
Le schéma d’emploi laisse également apparaître des priorités ministérielles très contestables : 410 postes d’enseignant.e.s en moins, 50 créations seulement pour les personnels de santé, dont 1 poste d’infirmier pour toute notre académie (!), mais 60 créations chez les inspecteur.trices pour notamment poursuivre la politique d’évaluation des établissements ou « conforter le principe de la République »… Est-ce cela dont l’éducation nationale a le plus besoin ?
Des moyens insuffisants :
Poser la question c’est y répondre... Nous avons donc dénoncer dans notre académie l’affichage de « 70 moyens d’enseignements supplémentaires » défendu par l’administration car ces moyens reposent sur :
- moins de personnel (19 emplois de moins), et donc un volume d’HSA toujours indigeste qui conduit à dégrader les conditions d’enseignements et d’apprentissages
- 40 % des stagiaires qui passent à temps plein dès obtention du concours, formé.e.s à la précarité plus qu’aux métiers de l’enseignement. La refonte de la formation intiale reste très éloignée de nos mandats en faveur au contraire d’une entrée progressive dans le métier : Concours, entrée dans le métier – SNES-FSU
- toujours plus de précarité : les 25 équivalent temps plein dévolus au remplacement pourront tout aussi bien être assurés par des personnels non titulaires.
La répartition dans les départements : (voir tableau récapitulatif)
Au final, sur les 70 moyens d’enseignements dégagés, seul l’équivalent de 44 temps plein sont fléchés à l’attention des établissements de l’ensemble de l’académie. La majorité sera absorbée en Gironde avec l’ouverture de 5 nouveaux établissements et des miettes seront distribuées à l’attention des Landes. Rien pour le 24 et le 47 au prétexte d’une baisse de la démographie mais + 1 à destination du 64 qui selon les prévisions de l’administration perdra le plus d’élèves.
Comment dès lors envisager raisonnablement tenir l’ensemble des priorités établies par le ministère ? Avec entre autres :
- la poursuite de la politique d’inclusion (créations de 9 ULIS et 4 UPE2A). Nous continuons de défendre l’inscription de ces élèves dans les effectifs de classes dans lesquelles ils et elles sont intégré.es. Le travail de coordination et de suivi des élèves effectués par les collègues en UPE2A doit être aussi reconnu par une compensation financière à hauteur de ce qui a été supprimé. La situation des ULIS est particulièrement dégradées en Gironde avec de très nombreux élèves par classe.
- la généralisation problématique pour nous du français culture antique en 6e :
L’OVNI « Français et culture antique », une Option Vitrine Non Identifiée - SNES-FSU
le renforcement de l’EMC : https://www.snes.edu/metiers/emc/
la consolidation de l’allocation progressive de moyens pour les collèges et les lycées au public scolaire fragile
D’autant plus que la ventilation non fléchée des moyens relève de la prérogative des DSDEN qui pourront appliquer localement des politiques très diverses, source d’inégalités territoriales accrues.
Action à venir :
C’est tout le travail qui reste à mener dorénavant par nos élu.es au sein des instances départementales. N’hésitez pas à les contacter en fonction des informations qui vous sont communiquées dans vos établissements. Le SNES-FSU est intervenu lors du CTA pour que des consignes claires soient données par la Rectrice afin que chaque équipe de direction présente en complément de la dotation, la prévision de répartition.
Dans ce contexte, les chiffres de grève communiqués par le Rectorat même pour la journée du 13 sont exceptionnellement haut au regard des dernières mobilisations. Poursuivre et amplifier le mouvement est un élément qui pèsera sur les orientations à venir pour la rentrée 2022.
Maintenir la pression, continuer à se mobiliser - SNES-FSU
Effectifs | Répartition moyens vers EPLE (37) | HSA | IMP (inchangé) | |
---|---|---|---|---|
Dordogne | +3 | 0 | Idem 7,8% | 363 |
Gironde | +460 | +32 | Légère baisse 10,3% | 1415 |
Landes | +16 | +4 | Idem 8,4% | 376 |
Lot et Garonne | -78 | 0 | Idem 7,9% | 301 |
Pyrénées Atlantiques | -232 | +1 | Idem 8,8% | 567 |
Documents complémentaires :
- Vous trouverez en complément la déclaration liminaire de la FSU
- Horaires par classes et seuils
Pour toute information complémentaire, demande de précisions ou remontées de terrain, vous pouvez nous contacter ici : s3bor@snes.edu
Agir en établissement :
A l’heure où les CA de préparation de rentrée vont se tenir dans les établissements, vous trouverez en suivant ce lien des conseils pratiques et des motions modifiables pour intervenir efficacement au bénéfice des conditions de travail et d’apprentissage : agir en CA
Les militant.es et élu.es SNES-FSU dans les départements peuvent utilement vous accompagner. ils et elles ont aussi besoin de vos retours pour défendre les besoins réels de vos établissements lors des CTSD qui auront lieu la semaine prochaine : le 1er février pou les Landes et le 3 pour les autres départements
contacter votre section départementale