Après les inquiétudes du mois de juin sur l’avenir de la démocratie, le soulagement a dominé au soir du 7 juillet. Toutefois, les idées de l’extrême droite, synonymes de discours de haine à l’encontre de bon nombre d’élèves, de leurs familles, de personnels, semblent profondément enracinées. Elles sont à l’opposé des valeurs portées par le SNES-FSU pour l’éducation et pour la société tout entière.
Le Président de la République, nommant Michel Barnier comme Premier Ministre après deux mois de tergiversations, bafoue la démocratie, en refusant d’admettre que sa politique libérale a été désavouée dans les urnes et en donnant des gages à l’extrême droite qu’il a prétendu combattre.
La vision de l’Education de Michel Barnier est connue pour être particulièrement rétrograde : fin du collège unique, apprentissage à 14 ans, sans parler du recrutement local des personnels par les chef fes d’établissement.
Les dossiers éducatifs ont d’ores et déjà fait les frais de cette démocratie dégradée. Ainsi, outre qu’une Ministre démissionnaire a fait la rentrée, l’absence de nomination d’un
Pour autant, signe qu’il faut intensifier la lutte, cette réforme ne se met pas en place telle qu’elle avait été prévue, grâce à la mobilisation durable des professeur es – nationalement et localement - à l’initiative du SNES-FSU. Elle se heurte par ailleurs au manque de moyens : dans certains collèges de l’académie, elle ne s’appliquera pas, fautes de professeur es de mathématiques ou de lettres en nombre suffisant.
Enfin, le recul du Ministère sur le DNB doit aussi inciter à poursuivre la mobilisation : le DNB ne doit pas devenir un examen d’entrée au lycée ; le Ministère doit renoncer au « choc des savoirs » que la profession refuse majoritairement.
700 millions d’euros ont été retirés tardivement du budget 2024 de l’Education, alors que le budget initial supprimait déjà 484 postes dans le second degré. Dans notre académie, il y a des conséquences concrètes de ce retrait supplémentaire, en contradiction avec les ambitions affichées de faire réussir l’ensemble des élèves. Pour preuve, la disparition des HSE « Je réussis au lycée », des HSE destinées à renforcer l’accompagnement aux élèves en difficulté, la diminution des HSE pour les AED, permettant le remplacement en cas d’arrêt maladie, la diminution des frais de déplacement des personnels itinérants tels que les PsyEn.
Dans une situation où beaucoup de personnels sont d’ores et déjà manquants, de grandes inquiétudes pèsent sur le budget 2025 et sur les moyens qui seront alloués à l’académie. Revaloriser sans contrepartie les professions de l’Education Nationale est une nécessité absolue pour rendre les métiers plus attractifs (enseignant
es, CPE, PsyEn, AESH ou AED), tout comme recruter des personnels dans toutes ces catégories. Le SNES-FSU revendique une hausse de 15% du point d’indice, indexé sur la valeur des prix et des pré-recrutements dès la licence, avec un concours en M2, un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH.Premier syndicat de l’éducation, le SNES-FSU vise à construire des mobilisations majoritaires, témoignant de la force des revendications de la profession. Sa capacité à réunir celle-ci au cours de l’année 2023-2024 a été manifeste : mise en échec de la pseudo revalorisation du Pacte, mise en échec de la mise en œuvre concrète du « choc des savoirs » dans les établissements, défense de l’école publique après les provocations de la Ministre Oudéa-Castéra.
Pour l’année qui vient, le SNES-FSU tiendra toute sa place dans le mouvement social, dans le domaine éducatif mais également pour porter ses exigences de progrès social.
Il poursuivra sans relâche sa mission d’information, de défense des collègues, de construction des mobilisations, avec et pour la profession.
Rejoignez le SNES-FSU et gagnons ensemble les combats pour l’école laïque, la revalorisation de nos salaires et de nos métiers.