3 juin 2019

Actualité

Grève du bac - Compte rendu du 17 juin dans l’acad - Appel pour le 18 juin

Grève du bac - Compte rendu du 17 juin dans l'acad - Appel pour le 18 juin
SNES-FSU J-3

Communiqué intersyndical du 17 juin à 23h

Communiqué intersyndical du 17 juin

Grève des surveillances du 17 juin

Une journée d’action réussie, dans de nombreux centres d’examens l’administration a été dans l’obligation de sous encadrer les salles d’examen (un surveillant au lieu de deux) et de faire appel à d’autres personnels (AED, administratifs, personnels de direction, IPR) pour remplacer les collègues grévistes.
Le ministère communique sur un taux de grévistes faible de l’ordre de 5 % mais certains médias ne se laissent plus prendre à ce piège grossier. Les taux sont calculés par rapport à l’ensemble des enseignants. Si on rapporte le nombre de grévistes au nombre de collègues effectivement convoqués le 17 juin les taux montent à plus de 60 % dans certains établissements et se situent autour de 30 % pour notre académie. Certes ce n’est qu’une estimation, si l’administration la conteste qu’elle nous donne accès aux données brutes afin de vérifier ces informations !

L’intersyndicale nationale appelle à une reconduction du mouvement partout où ce sera possible, c’est le cas dans l’académie de Bordeaux, poursuivons et amplifions la mobilisation.

Jean Pascal MERAL
S3 Bordeaux

  • Malaise du ministre de l’Éducation, fraîchement arrivé sur France Inter au moment d’une chronique sur la grogne des profs - Vidéo -
  • Libourne : lundi de 7h30 à 8h30, une cinquantaine de professeurs du lycée Max-Linder ont manifesté, bâillon sur la bouche et pancarte en main, à l’occasion de la première journée du bac. Article Sud-Ouest
  • Gironde. Des enseignants en grève pour la surveillance des épreuves du bac à Langon - Article
  • Bayonne : Mobilisation devant la mairie. Plusieurs lycées et collèges représentés : Cantau (en nombre) ; Malraux Biarritz, Cassin, Louis de Foix, Ravel St Jean de Luz, et d’autres. Article Sud-Ouest

Suppressions de postes, gel des salaires, journée de carence, deuxième HSA imposable, réforme du lycée et du baccalauréat loi pour une école de la confiance dite Blanquer, loi pour la transformation de la fonction publique, le gouvernement poursuit son entreprise de destruction de la Fonction publique et de transformation en profondeur de nos métiers. Depuis, plusieurs moi les personnels sont mobilisés contre ses projets. Seule une action d’ampleur peut endiguer ces projets.

Le SNES-FSU appelle les collègues à une action inédite et exceptionnelle pour répondre à l’ensemble des attaques et obliger le ministre à nous recevoir sur les questions de rémunération et de réforme du lycée et du bac. Un préavis de grève a été déposé le premier jour du baccalauréat (lundi 17 juin, surveillance des épreuves de philosophie et de français) et du Brevet des collèges (jeudi 27 juin)

Cette action aura une portée symbolique forte. Nous voulons un système éducatif et un baccalauréat qui s’attache à l’égalité entre les territoires et les élèves ; or les réformes vont totalement à l’encontre de ces orientations. Par son refus de l’écoute des collègues mobilisés depuis plusieurs mois, le Ministre, est responsable de la situation. De la même manière, si Jean Michel Blanquer s’obstine à ne pas répondre aux personnels avant le 17 juin et à maintenir tels quels les réformes, il devra assumer les conséquences sur la future bonne tenue des examens.

L’appel du SNES-FSU et des autres organisations syndicales
https://www.snes.edu/Appel-unitaire-a-la-greve-le-17-juin-2019.html

Les raisons de la colère
Sur le fond : sur la forme :
1. La réforme du bac le transforme de fait en un examen local, le bac perd son caractère national dans 2 ans. Ce n’est pas nous qui détruisons ce premier grade universitaire garant d’un traitement égal de tous les candidats.
2. Qui plonge les élèves et leur famille dans l’inquiétude en proposant des choix de spécialités « à l’aveugle » sans connaître les spécialités attendues par filière dans le supérieur ?
3. Quel est le plus anxiogène à l’heure actuelle, les dysfonctionnement de Parcoursup, l’opacité des paramétrages de cette application par les établissements du supérieur, donnant des résultats incompréhensibles ou notre menace d’un jour de grève au moment du bac ?
4. Nous défendons un service public qui est notre bien commun à tous.
5. C’est un geste symbolique fort, nous ne nous mettons pas en grève le premier jour du bac, de gaîté de cœur, alors que nous avons enseigné à nos élèves, pendant trois ans, pour cet objectif.
1. Notre lutte contre ces réformes a commencé il y a plus de six mois maintenant, nous avons mené beaucoup d’actions dans de nombreux établissements par exemple :
réunion d’information aux parents.
démission des postes de PP.
nombreuses manifestions.
Grèves.
2. Nous ne cessons d’interpeller nos instances sur notre désaccord avec ses réformes.
3. Le ministère ne reçoit pas nos représentants et n’a jamais ouvert de dialogue véritable avec eux bien qu’il prétende le contraire. Pire, il nous accuse de désinformation alors que nos craintes sont étayées sur notre expertise professionnelle et méritent pour le moins d’être prises en considération.
4. Nous n’avons pas voté la grève le premier jour des examens, nous avons voté la possibilité de nous mettre en grève. Si le ministre tient à ce que le bac démarre dans de bonnes conditions, alors qu’il entame enfin un dialogue. Toute réforme doit s’effectuer dans la concertation, si l’on en arrive à de telles extrémités, c’est que pour le moins, elle n’a pas eu lieu.
5. Notre action a permis une médiatisation conséquente qui, nous l’espérons, alerte sur l’ensemble de la mise en place d’une modification profonde de tout le système éducatif.
6. L’impossibilité de se faire entendre nous pousse à envisager cette mobilisation le premier jour du bac.
7. Il ne s’agit pas d’un blocage du bac mais d’une grève des surveillances.
8. Cette action est envisagée depuis le début du mois d’avril au niveau national, personne n’est pris au dépourvu : soit le ministère consent enfin à recevoir nos représentants et l’affaire est close, soit il prépare nos remplacements par d’autres personnels de l’éducation nationale et continue de nous ignorer, soit il ne fait rien... En tout état de cause la situation est de sa responsabilité