19 décembre 2024

Actualité

AESH, précarisées, sacrifiées, invisibilisées : en grève le 16 janvier !

Communiqué intersyndical

La FSU avec la CGT Educ’action, Sudéducation, le SNALC appellent à une journée de mobilisation et de grève des AESH le jeudi 16 janvier 2025.

La FSU a alerté à plusieurs reprises les différents ministres de l’Education Nationale sur les conditions indignes des AESH. Les temps incomplets imposés maintiennent ces agentes de la Fonction publique – majoritairement des femmes – dans la précarité, souvent sous le seuil de pauvreté. La mise en place des PIAL a encore dégradé leurs conditions de travail, avec une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute. Par ailleurs, les situations liées au handicap sont de plus en plus en complexes.

Les AESH restent encore soumises à des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits. Même lorsque des avancées sont localement obtenues, elles s’accompagnent de mesures donnant à voir le mépris pour ces collègues. Dans notre académie, sous la pression exercée par les syndicats et notamment la FSU depuis 3 ans, nous avons obtenu l’activation des 2 jours de fractionnements, jours de congés payés de droit qui étaient jusque là refusés aux AESH. Mais cela s’accompagne de la diminution du nombre de jours d’absence sur autorisation, avec rattrapage des heures, que les AESH pourront demander !

En réponse, ces personnels sont de plus en plus nombreux à faire le choix de renoncer à leur métier plutôt que d’attendre des mesures qui ne viennent pas. Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Les ministères de l’Éducation nationale, de l’agriculture et chargé de la mer doivent enfin respecter les AESH 

C’est pourquoi la FSU, aux côtés de la CGT Educ’action, de SUDéducation et du SNALC et appelle à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025 pour exiger : 

  • la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B dans la Fonction publique d’État, pour reconnaître le métier d’AESH 
  • une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière 
  • la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire 
  • l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens 
  • un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.