12 décembre 2018

Mobilisation dans les établissements

Mobilisation dans les établissements - Acad de Bordeaux

Mobilisation dans les établissements - Acad de Bordeaux

Depuis plusieurs jours les lycéennes et lycéens sont mobilisé-es contre la réforme du bac et du lycée, contre Parcoursup et contre le SNU. Plusieurs collègues se sont engagé-es pour sécuriser les jeunes dans leurs actions ce qui n’a pas toujours été facile compte-tenu des excès de certains groupes. Les revendications de la jeunesse recoupent pour beaucoup ce contre quoi le SNES se bat depuis des mois, en particulier la montée des inégalités entre les lycées et entre les élèves avec une offre de formation réduite et des épreuves locales dans le nouveau bac.

Pour prendre le relais des jeunes, permettre aux personnels de faire entendre leur opposition à la réforme du lycée, du bac et dénoncer les 2950 suppressions de postes à la clé, le SNES-FSU a déposé un préavis de grève courant jusqu’aux congés de fin d’année afin de permettre le développement de toutes les actions dans les établissements.

Le SNES-FSU appelle les collègues à s’inscrire dans les journées d’action des 14 et 19 décembre selon les modalités prévues dans les départements.

En refusant de répondre à l’urgence sociale qui demande de revaloriser les salaires et les minimas sociaux ou en rétablissant l’ISF, le gouvernement s’apprête à réduire dans une loi rectificative de loi de finances les moyens pour les services publics, seules richesses de ceux qui n’en ont pas. Les annonces du chef de l’Etat lundi soir ne seront en effet financées que sur le budget de l’Etat et celui de la protection sociale. Nul doute que l’Education va connaître un nouveau tour de vis pour la rentrée 2019. Le Sénat a déjà montré l’exemple en adoptant un amendement (non repris à cette heure par le gouvernement) pour passer de 1 à 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie au 01/01/2019 et en alourdissant la facture des suppressions de postes avec 2950 destructions au lieu des 2650 déjà envisagées. Le refus du ministre de recevoir les organisations de la jeunesse comme d’ouvrir la porte aux négociations sur la réforme du lycée s’explique avant tout par les économies demandées à l’Education que le gouvernement entend bien réaliser !

Jean Pascal MERAL
Bordeaux le 12 décembre