10 février 2025

Actualité

Choc des savoirs : le Ministère recule, des luttes restent à mener

Choc des savoirs : le Ministère recule, des luttes restent à mener

Le point sur le DNB et les prépa-Seconde

Grâce à l’opiniâtreté de la lutte syndicale à tous les niveaux, le DNB couperet est abandonné. Les classes prépa-seconde devraient disparaître à la rentrée 2026. Dans les lycées où elles sont implantées, les modalités de leur organisation sont laissées à la main des DASEN et, en bout de chaîne, dépendent de ce que les établissements souhaitent en faire. Pour le SNES-FSU, il faut refuser tout dispositif de relégation dans les lycées et redistribuer les moyens (27h) pour améliorer les conditions d’accueil des élèves de Seconde dans les classes.


Le point sur les niveaux Quatrième et Troisième

En 2024, le congrès national du SNES-FSU avait lancé le mot d’ordre « nous ne trierons pas nos élèves ! ».
En Quatrième et Troisième, les groupes de niveau sont abandonnés et il revient à chaque collège de sortir sa boite à outils pour mettre en place du soutien aux élèves en difficulté. Aucun financement spécifique n’est prévu. 27,5 équivalents temps plein (un peu moins de 500h) sont prévus dans l’académie de Bordeaux mais ce ne sont pas des moyens supplémentaires octroyés aux DASEN pour une répartition entre les collèges, seulement une estimation des besoins qui devront être consacrés à ce soutien, autant dire du saupoudrage au vu du nombre de divisions de ces niveaux. A titre d’exemple, le seul département des Pyrénées Atlantiques comptera 370 divisions sur ces niveaux à la rentrée prochaine !


En Sixième et Cinquième : lutter en 2025 !

Sous l’impulsion du SNES-FSU, de nombreux collèges ont mené le combat dans les conseils d’administration en 2024 pour refuser le tri des élèves en Sixième et en Cinquième. Ce combat a été long et difficile mais il a payé puisque dans la majorité des collèges les élèves n’ont pas été réparties dans des groupes suivant les modalités de la réforme initiale. La mobilisation a aussi conduit à l’annulation de l’arrêté du 15 mars 2024 par le Conseil d’État dont le rapporteur avait reconnu la légitimité des Conseils d’Administration à organiser les modalités de répartition des élèves.

Ce combat doit se poursuivre pour mettre fin aux groupes de 6e et de 5e qui désorganisent les classes et dégradent les conditions de travail (impact des barrettes sur les emplois du temps, progressions communes, multiplication des conseils de classe pour les collègues de maths et français, baisse des moyens pour les dédoublements dans les autres disciplines et pour les options…), comme le montrent les témoignages recueillis par l’enquête du SNES-FSU.
Poursuivre la lutte avec les parents d’élèves dans les CA par le vote de motions, voter contre les tableaux de répartition des moyens qui prévoient des groupes et proposer d’autres répartitions des élèves par classes sont des actions qui sont toujours d’actualité pour préparer la rentrée 2025, en lien avec la dénonciation d’éventuelles fermetures de classes, de diminution de DGH, de suppressions de postes.
La Ministre a évoqué les groupes en Sixième-Cinquième comme une expérimentation dont l’évaluation par l’Inspection Générale est en cours avant une possible extinction à la rentrée 2026, en fonction des résultats. Le « choc des savoirs » est donc très fragilisé et la lutte doit permettre de le neutraliser dès la rentrée 2025. Tous les outils pour mener la lutte dans les établissements sont ici.

Le SNES-FSU réclame des effectifs réduits dans toutes les classes du collège : 20 élèves et 16 en Education Prioritaire. C’est par cette diminution des effectifs et la mixité scolaire et sociale que passe la réussite de l’ensemble des élèves.