Quelles évolutions ?
Par la création de son École Académique de la Formation Continue (EAFC), l’Académie de Bordeaux entend transformer la formation des personnels.
Dans la continuité de nos interventions lors du CAFC (Comité Académique de la Formation c-Continue) de ce printemps, le SNES-FSU Bordeaux va de nouveau rencontrer l’administration. Afin de vous représenter au mieux lors de ce comité, nous vous proposons un rappel des enjeux de la création des EAFC, notre analyse et des questions ouvertes sur votre expérience et vos attentes.
La création de l’EAFC vise à mettre en œuvre le nouveau schéma directeur de la formation continue :
– des formats nouveaux, en déconcentrant les lieux de formation vers des « conseils départementaux de la formation », en privilégiant des formats hybrides ou en distanciels (comme les Webinaires) et en s’appuyant sur des « projets locaux de formation » à la demande des collègues sollicités sur leurs besoins ;
– un « portefeuille individuel de formation » en créant « des parcours personnalisés ». La procédure d’inscription serait simplifiée pour être accessible tout au long de l’année, avec la possibilité de créer des alertes thématiques afin d’être informé.e en temps direct. La « possibilité de faire reconnaître ses nouvelles compétences » par des qualifications et des diplômes serait encouragée. Certaines formations filées pourraient aussi s’intégrer dans un temps long dans le cadre d’un programme pluriannuel.
– des formations transversales « pour créer une culture professionnelle commune », en s’appuyant sur des formats pluri-catégoriels et inter-degrés.
Quels points d’attention ?
Le SNES- FSU rappellera à nouveau certaines exigences :
– la priorité doit être donnée au volontariat sur des formations ouvertes et non trop systématiquement réservées à un public désigné ;
– l’articulation entre vie professionnelle et personnelle, avec des délais de convocation raisonnables sur nos heures de services doit être respectée ;
– la formation doit être élargie aux personnels en situation de précarité comme les AED ou les AESH afin de contribuer à leur intégration au sein des équipes éducatives ;
– les contenus doivent être en lien avec le cœur de nos métiers : des formations disciplinaires laissant place au débat, en lien avec la recherche.
– les formations inter-catégorielles doivent s’inscrire dans le respect des missions de chacun.e au service de l’enrichissement du travail des équipes pluri-professionnels. Le « tronc commun » à l’INSPE est à ce titre un bon exemple de ce qu’il ne faut surtout pas reproduire.
– Les certifications et diplômes ne doivent pas conduire à la dénaturation de nos métiers (certification « orientation », « latin »…) ni devenir un outil de gestion RH conditionnant la promotion ou la mobilité des personnels par le biais des postes à profil. La référence dans les textes nationaux à un « portefeuille individuel de formation » est particulièrement préoccupante au regard des dernières déclarations du président-candidat concernant « le pacte » qu’ils souhaitent passer avec les enseignant.e.s. Ce dispositif aggraverait l’individualisation de nos carrières.
– Des temps banalisés doivent être rendus possibles dans les établissements afin de faire remonter les besoins des personnels...
Quels sont vos besoins ?
Retrouvez l’enquête sur votre espace adhérent : https://adherent.snes.edu/Login/index.php