L’ordre du jour pour le 2d degré concernait surtout :
- des additifs à la carte des options linguistique de deux nouveaux collèges à venir pour la rentrée prochaine en Gironde
- la répartitions de moyens qui relèvent toujours de la compétence académique : CPE, professeurs documentalistes, DDFPT
- les dispositifs liés à l’école inclusive avec les ouvertures d’ULIS et d’UPE2A.
Ces sujets semblent très périphériques pour l’administration qui gère la pénurie de moyens avec flegme. Dans beaucoup de groupes de travail préparatoires nous n’avons pas eu de documents (personnels de laboratoire et professeur.e.s documentalistes) ou nous les avons découverts sur table (AED).
La répartition des AED et la problématique centrale des créations-suppressions de postes ne sont plus présentées que « pour information » seulement dans le cadre de la nouvelle « gestion déconcentrée » chère à notre administration.
Additif aux options linguistiques :
En Gironde, l’ouverture programmée de 5 établissements, s’opère poussivement. L’ensemble des postes nécessaires à leur fonctionnement ne sont pas tous financés par le ministère et seuls deux d’entre eux bénéficieront d’une option linguistique à la rentrée 2022.
Nous alertons pourtant à l’échelle départementale et académique sur le risque encouru. En plus de déséquilibrer la carte scolaire, l’exemple récent des difficultés traversées par le collège de Marsas démontrent la nécessité de pourvoir l’ensemble des besoins humains dès l’ouverture.
Si l’on peut se féliciter que les moyens supplémentaires arrivent pour ces collègues avec un appui de direction, un AED supplémentaire et un poste d’infirmière, nous nous inquiétons pour les autres qui auront à essuyer les plâtres d’une ouverture incomplètement financée à la rentrée prochaine.
Dernière minute ! « Mare Nostrum
Avec une note de service parue la semaine dernière, le programme « mare nostrum » a fait irruption au sein des préoccupations, multiples, de la rentrée. Deux IPR planchent actuellement dans l’urgence sur ce nouveau casse-tête relevant du non-sens pédagogique.
Sans programme ni moyens dédiés, ce dispositif d’1h organisé en co-enseignement relève de l’usine à gaz. Néanmoins parce qu’il peut entrer dans l’évaluation du DNB ainsi que du Bac local et de « parcoursup », « Mare nostrum » accentuera les inégalités entre les établissements qui pourront valoriser leurs élèves et les autres…
Vie scolaire : moyens d’éducation
La situation en vie scolaire n’est plus acceptable dans les établissements. Les efforts se rajoutent à ceux déjà consentis par les CPE et AED devenu.e.s depuis deux ans des « auxiliaires de l’ARS » : du soutien au personnel de santé débordé, à l’interface avec les familles alors même que les effectifs à prendre en charge explose, en passant par la gestion des cas contacts. Il ne s’agit plus depuis la rentrée de suivi d’élèves, de prise en charge, d’écoute ou de tout autre velléité éducative, mais de gestion de flux.
Chiffres-clé :
17 postes créés pour notre académie
5 seulement seront effectifs :
- 10 vont venir abonder la création de 10 établissements sur 2 ans,
- 2 restent provisoires.
Depuis 2008 : 40 postes perdus sur l’académie
11 établissements sans CPE
Le SNES s’oppose fermement à cette politique de poudre aux yeux et demande la création immédiate de 50 postes de CPE sur l’académie de Bordeaux et à terme un CPE pour tous les établissements de l’académie. L’idée d’affecter les moyens provisoires sur des établissements qui connaissent un déficit croisé de CPE et d’AED a été reconnue par l’administration.
Egalité professionnelle ?
Après de nombreuses années, nous avons enfin réussi à faire entendre au rectorat que le remplacement des AED en congé maternité devait se faire à 100 % et non à 80 % comme c’était la règle. Il était temps ! Mais cela reste malheureusement conditionné au chiffrage de la mesure...
Vie scolaire : moyens de surveillance
La possibilité du CDI est désormais ouverte aux AED après 6 ans de service. Les décrets d’application ne sont pas parus et les conditions de la mise en œuvre de la loi n’ont pas été pensées par notre administration. Le rectorat a acté l’importance de ce changement et s’engage, à notre demande, à tenir un groupe de travail pour réfléchir à cette situation nouvelle.
En attendant, la rentrée s’opère à moyen constant. Cela signifie que des moyens d’AED vont être retirés des établissements voisins pour abonder les ouvertures de la rentrée.
Dans les autres départements, comme les Landes notamment, le manque d’AED génère des difficultés de surveillance liées par exemple à la présence d’un internat.
En revanche nous sommes favorables à la volonté de renforcer les établissements relevant de l’éducation prioritaire. Il est à nouveau regrettable d’avoir attendus parfois que la violence scolaire explose comme au collège Lapierre ou à Marsas pour que les alertes des collègues relayées par le Snes au sein de la FSU.
Question diverse FSU
Point AED
4578 AED
1405 à temps complet (22,83%)
Cela tempêre l’enthousiasme lié à la possibilité d’une cdéisation si elle doit s’opérer à temps partiel subi.
Professeur.e.s-documentalistes :
Le programme tient en une ligne : 5 créations pour abonder les 5 ouvertures d’établissements nouveaux.
Pour le Snes-FSU, il devient pourtant urgent de recruter à hauteur des besoins pour répondre à la hausse des effectifs et des missions qui incombent de plus en plus à nos collègues documentalistes : référent.e culture, pass culture, EMI. Sans parler de la difficulté à faire rémunérer les heures d’enseignement et la pression sur les plages d’ouverture des CDI.
A noter dans le 24, une liste incomplète de postes à pourvoir notamment sur Périgueux.
Personnel DDFPT-ATDDFPT :
Là encore l’administration nous encourage à nous réjouir des deux créations pour toute l’académie pour détourner notre regard de la dégradation des conditions de travail et la multiplication des compléments de service ces dernières années.
Faute de moyens, le rectorat rejette notre demande d’appui administratif ou de décharge à l’attention de ces personnels.
Nous avons également interrogé les conditions de leur affectation encore opaques. Une majorité de collègues assurent ces missions par le biais de reconversion. Pour le détail des réponses, n’hésitez pas à nous contacter.
ULIS et UPE2A :
Ulis : 9 ouvertures portant le total des dispositifs à 68
Les effectifs dans notre académie sont supérieurs à la moyenne nationale avec un pic à 14,37 élèves en Gironde.
Nous déplorons dans les Landes la création d’une ULIS en réseau sur plusieurs établissements. Nous veillerons à ce que la promesse de ne pas généraliser cette pratique soit effective. Il faudra à terme proposer une solution tenable pour les collègues et les élèves impactés par cette décision.
Les postes nouveaux seront pourvus au terme d’une commission mixte 1er et 2d degré en lien avec la DSDEN. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.
UPE2A : 4 ouvertures pour un total de 28
Pour un point sur l’école inclusive et le rappel de nos mandats :
https://www.snes.edu/publications/ecole-inclusive-supplement-de-lus-n816-du-15-janvier-2022/
La FSU rappelle que la solidarité avec le peuple ukrainien et l’ensemble des réfugié.e.s doit être concrète. Comme ailleurs en France, les moyens alloués aux UPE2A ne sont pas suffisants.
Ces dispositifs doivent être renforcés dès la rentrée : création de dispositifs d’accueil, allègement des effectifs dans les établissements concernés afin de garantir une inclusion dans de bonnes conditions. Il est urgent qu’il organise un accueil digne, et sans tri selon la nationalité des migrant.e.s.
Les élèves seront directement affecté.e.s dans les établissements avec d’être orienté.e.s vers les CIO pour un bilan. Le Snes avec la FSU souhaite que cette prise en charge soit effective et s’opère avec souplesse au sein de l’établissement.
Dernière minute : accueil des élèves Ukrainiens
220 élèves accueilli.e.s
80 pour le 2d degré
Prévision dans les semaines à venir : 200 à 300 enfants
Une page dédiée sur le site de l’académie avec toutes les infos pratiques et des ressources pédagogiques pour l’accueil des élèves.
Créations-Suppressions :
Sur le front des profilages de postes, le rectorat s’enferme dans une posture politique élaborée par Blanquer. Désormais, les dégâts sont visibles sur le mouvement, comme dans les établissements. Il est clair, qu’il s’agit plus, dorénavant, d’obliger les chefs d’établissement à jouer les patrons recruteurs, et par là à transformer en profondeur la relation des personnels à l’institution, plus que de rechercher une quelconque amélioration qualitative de la prise en charge des élèves et des éventuelles difficultés d’établissement.
Il n’est plus possible d’entrer dans le détail des établissements par département. Le document transmis tient pour toutes l’académie à un verso.
Nous avons pourtant des exemples, principalement dans le 64, de mesures de carte scolaires pour le moins incongrues et qui s’assimilent davantage à une sanction. Le poste supprimé est en effet immédiatement ré ouvert comme poste à profil.
Nous défendrons donc toutes les situations directement auprès des services de la DPE ou de la RH à chaque fois que nous seront sollicité.e.s par les collègues.
Questions diverses en bref :
Grâce à l’intervention du Snes avec la FSU au niveau national, les stagiaires MEEF en observations ont touché une gratification de 1200€
Le rectorat parie à nouveau sur 140 contractuels alternants alors que ce dispositif phare de la réforme de la formation initiale a fait flop cette année.
Liens utiles :
Pour tout complément d’informations, vous pouvez nous contacter : s3bor@snes.edu
CTA de repli :
Suite à un votre unanimement « contre » concernant la répartition des moyens de personnels infirmier, l’administration était tenue de reconvoquer un CTA de repli. Il a été l’occasion de mettre en lumière la situation inacceptable et incompréhensible réservée aux personnels de santé au-delà des éloges et des remerciements convenus :
- un seul poste créé seulement après 2 années de crise sanitaire, toujours active, et l’ouverture de 5 nouveaux établissements pour la rentrée 2022.
- des personnels de santé débordé et en souffrance
- la nécessité insupportable d’opérer un choix entre assistante sociale ou infirmière alors que la crise sanitaire a des conséquences sociales profondes notamment en terme de décrochage et de mal-être chez les élèves ainsi que d’entrée dans la précarité pour de nombreuses familles
- le moyen supplémentaire alloué avec retard au collège de Marsas en proie à d’importantes difficultés faute d’avoir pourvu tous les postes nécessaires dès l’ouverture de l’établissement
- les conséquences pour l’ensemble des catégories de personnel qui doivent pallier à l’absence de personnel de santé car le travail est à faire de toute façon.