Une vingtaine de lycées sont concernés depuis hier par les actions des lycéens contre Parcoursup, le baccalauréat en contrôle continu et les réformes des lycées généraux, technologiques et professionnels. Ces mobilisations s’amplifient.
La quasi-totalité des lycéens mobilisés veut agir dans le calme et pacifiquement. Leurs revendications sont légitimes et font échos à celles des professeurs qui étaient en grève encore lundi 12 novembre 2018 pour dénoncer ces réformes et les suppressions de poste qui touchent les collèges et les lycées en période d’augmentation démographique.
Le gouvernement doit entendre les revendications, annoncer un moratoire sur les réformes et ouvrir enfin des négociations avec les représentants légitimes de la communauté éducative. Il y a urgence car la situation sur le terrain est périlleuse. Toute heure qui passe sans que des réponses aux revendications soient apportées par le Ministre pourrait nous rapprocher d’un drame.
En effet, les rassemblements de lycéens mobilisés sont infiltrés par des individus dont le seul objectif est de casser ou brûler. Les forces de l’ordre ne paraissent pas sereines et ripostent d’une façon qui ne semble ni proportionnée ni appropriée. Le risque d’une escalade de la violence est sérieux, et les abords de certains établissements de Bordeaux et de Pau ont été le théâtre de scènes graves. Le SNES-FSU dénonce les violences d’où qu’elles viennent mais tient à souligner que le Ministère de l’Intérieur doit faire preuve d’une responsabilité particulière face à la jeunesse.
Bordeaux, le 05 décembre 2018