3 février 2023

Actualité

CSA académique du 18 janvier 2023 - Compte rendu 2d degré

Déclaration FSU au CTA du 18 janvier 2023

Manque de Moyens :

Plus d’élèves, plus de besoins à financer, mais moins de moyens !
21 postes sont supprimés dans l’académie de Bordeaux à la rentrée 2023. Même si l’administration affirme être attentive dans la répartition des suppressions, elles auront un impact humain pour les personnels dont le poste sera fermé. La Gironde bénéficie de la création de 21 postes, insuffisants au regard de l’augmentation du nombre d’élèves et de l’ouverture du lycée du Barp. Lot-et-Garonne, Dordogne et Landes perdent respectivement 17, 18 et 13 postes. Les Pyrénées Atlantique n’auront que 4 postes créés malgré des effectifs en hausse.

Toujours plus d’HSA

10 postes sont supprimés et transformés en HSA à la rentrée 2023. Selon les données actuelles, cela conduit à la stabilité du ratio HSA/heures postes en Gironde et à une augmentation partout ailleurs, particulièrement dans les Landes.

Le SNES-FSU continue à dénoncer ce tour de passe-passe budgétaire qui permet de limiter l’affichage du nombre de postes supprimés. Ce sont bien 21 postes qui sont supprimés dans l’académie de Bordeaux à la rentrée 2023 et non pas 10 !


Conseils d’administration à venir : faire respecter le calendrier de préparation de rentrée

Les DHG vont être présentées en conseil d’administration. Une répartition des moyens est nécessairement projetée pour proposer des créations et suppressions de postes. Contrairement au discours tenu par les chefs d’établissement, le SNES-FSU continue à revendiquer la nécessité d’un vote de la répartition des moyens lors de ce CA, et non à la fin de l’année. S’il est exact que la répartition évolue par la suite, c’est bien la première qui est présentée qui a un impact sur les créations ou suppressions de postes.

A noter : des moyens sont prévus pour l’option de 6e français culture antique et pour le renforcement de l’EMC. Ils doivent être demandés par les chefs d’établissement.

Lors de ces CA de préparation de rentrée, soumettez des motions : moyens, postes, technologie, 6e « tremplin », inclusion, mathématiques, épreuves de spécialité, oral de l’EAF, salaires, retraites…. Les sujets ne manquent pas pour faire connaître à l’administration le point de vue des personnels et le fossé entre celui-ci et le discours ministériel ou académique. Contactez votre section départementale pour des modèles de motions.

De nombreuses inconnues :

« Nouvelle 6e » à la rentrée 2023

La technologie :
Une réunion au Ministère avait lieu le jour du CSA. Depuis, le Rectorat a entamé des discussions avec les personnels de direction des collèges.
Le SNES-FSU interrogera à nouveau l’administration lors du CSA de repli du 1er février pour connaître le discours tenu aux chefs d’établissement concernant d’éventuelles suppressions de postes ou compléments de service dans cette discipline.
Selon la Rectrice, la technologie a, dans le cycle 4, une place « très importante ». Elle est particulièrement impliquée dans la révolution numérique, les questions liées à la place des filles dans les professions scientifiques.
Le Conseil Supérieur des Programmes a d’ores et déjà été saisi, dans l’urgence, pour une réécriture des programmes de sciences et technologie du cycle 3, applicable dès la rentrée 2023.

Une nouvelle fois, des annonces ministérielles par voie de presse et sans concertation avec les organisations syndicales, bouleversent profondément le quotidien des personnels sur le terrain.

La lettre du Ministre au président du CSP ainsi que l’analyse du SNES-FSU sont visibles ici, avec une proposition de motion pour les CA : https://www.snes.edu/article/sciences-et-technologie-en-cycle-3-le-diable-se-cache-dans-les-details/
Inclusion

Le manque de places en IME et en ITEP, engendrant des conséquences en cascade dans les affectations d’élèves en ULIS ou en classe ordinaire a été abordé. Une réunion avec l’ARS est à venir pour mettre à plat le problème des profils d’élèves et de leur affectation. Le SNES-FSU suivra ce dossier. Si l’inclusion est bénéfique, il est nécessaire qu’elle se fasse dans de bonnes conditions, dans l’intérêt des élèves et des personnels. Le SNES-FSU a rappelé que les élèves inscrits en ULIS ou UPE2A devaient être comptabilisés dans les dispositifs dont ils ou elles relèvent et dans les divisions ordinaires. Le Rectorat affirme consacrer l’équivalent de 32 temps pleins à l’inclusion des élèves à besoin éducatif particulier dans les classes ordinaires.
Sur le terrain, ces moyens ne sont pas suffisants.

Contactez la section départementale du SNES-FSU pour signaler les effectifs pléthoriques liés à l’absence de comptabilisation des élèves d’ULIS ou UPE2A dans les classes ordinaires.

Mathématiques au lycée
17 équivalents temps plein vont être consacrés au financement de l’enseignement de mathématiques en 1re pour les élèves non spécialistes. Ces moyens ont été projetés à partir du nombre d’élèves ne suivant pas la spécialité mathématiques à la rentrée 2022. Les groupes sont prévus avec 35 élèves.
Ces heures sont fléchées dans la DHG des établissements mais l’académie n’a reçu aucun moyen supplémentaire pour cet enseignement qui sera donc nécessairement financé au détriment d’autre chose dans les équilibres départementaux.
L’administration n’a actuellement aucune réponse à donner sur le financement de l’heure de « réconciliation avec les mathématiques » en 2de, pourtant prévue par le BO du 12 janvier.

Baisse prévue des effectifs en post-bac
Un travail est en cours pour documenter les deux hypothèses d’explication actuelles : des départs en apprentissage (qui suivent une tendance nationale) et une reprise économique qui conduit davantage de jeunes plus précocement sur le marché du travail conduisent à une baisse des effectifs en BTS.
Le Rectorat affirme tenir un discours de vigilance concernant l’offre post bac hors parcoursup et la valeur des diplômes.
Le SNES-FSU suivra ce dossier, sans être dupe des paradoxes de l’administration qui continue dans le même temps à promouvoir l’apprentissage malgré la faible efficacité de ce dispositif dans le temps

Prime REP+
Le SNES-FSU et la FSU ont à nouveau revendiqué un versement identique de la prime REP+ pour l’ensemble des collègues. Dans l’attente, l’administration a expliqué ses critères d’attribution différenciée de la part variable : participation de l’établissement à une cité éducative, organisation de vacances apprenantes, école ouverte, nombre de cordées de la réussité, mise en place de mentorat, etc. Selon l’administration, et notamment la DASEN de Gironde, ces critères sont explicités aux personnels.