Les enjeux :

Les deux précédents CTA sur les moyens alloués à la rentrée 2022 ont conduit la FSU à présenter un vœu voté à l’unanimité des organisations syndicales en faveur d’un plan d’urgence pour l’éducation :

Voeu FSU CTA plan d’urgence pour l’école

Les enjeux essentiels concernant le 2d degré portaient sur les Lignes Directrices de Gestion (LDG) « mobilité », définissant les règles du mouvement intra, et la mise en place du plan « égalité professionnelle » femme-homme.

Déclaration FSU au CTA du 8 février 2022

Le mouvement intra académique :

Contrairement aux mutations des collègues du 1er degré, qui depuis 4 ans voient leur mouvement profondément remanié, celles du 2d degré connaissent une relative stabilité. Ce qui nous a conduit à voter « contre » le texte proposé repose sur 3 points :

  • une double opacité marquée par l’absence de communication claire sur les barres et l’extension du champ des postes à profil, notamment avec l’apparition nouvelle des postes « POP ». Le rectorat annonce en effet communiquer les barres départementales. Or plus de la moitié font défaut sur le site même de l’académie, près des 2/3 pour les ZR. Les postes à « profil » par ailleurs reposent sur des critères arbitraires qui ne contribuent pas à la clarté des opérations d’affectation.

Pour la rentrée 2022 : 221 postes POP créés/ 80 candidatures/18 retenus

  • la moins bonne prise en compte de certaines situations complexes : la bonification « parent isolé » disparaît pour se mettre en adéquation avec les LDG nationales. Cela va conduire à dégrader l’affectation des collègues concernés, dont une écrasante majorité de femme (83 % selon l’INSEE des 25 % de parents isolés), et de leur.s enfant.s. Nous avons pu obtenir a minima que 19pts soit accordés afin que l’administration puisse suivre ces dossiers lors de la phase de révisions d’affectation

Révisions d’affectations, faire vivre le paritarisme

  • une attention accrue mais encore insatisfaisante concernant l’affectation des stagiaires, ainsi que les contractuel.lle.s alternant.e.s, avec un refus réitéré de la part de l’administration de communiquer les postes berceaux.

Pour toutes les infos pratiques et les conseils individualisés pour le mouvement intra vous pouvez contacter notre permanence : s3bor@snes.edu ou prendre rendez-vous

Le plan d’action pour l’égalité professionnelle femme-homme :

A l’inverse de notre administration, le Snes au sein de la FSU s’est fortement engagé dans les réflexions sur cette thématique depuis la signature du plan national :
https://fsu.fr/wp-content/uploads/2021/03/FSU-Guide-EGALITE-PROFESSIONNELLE_A5.pdf

La déclinaison de ce plan a grandement tardé à se mettre en place dans notre académie. Les 1res discussions avaient motivé une adresse directe à la Rectrice pour faire part de nos inquiétudes. Nous avons été entendus sur certains points mais le calendrier des discussions est resté très contraint entre le 6 décembre et le 8 février.

La méthode aussi interroge puisque des personnes référentes ont été nommées en comité de pilotage avant rédaction de leur lettre de mission. L’efficacité du plan ne pourra pas non plus être mesurée pleinement faute de données statistiques initiales suffisantes.

Au final, le texte proposé stagne bien en deçà de ce qu’autorise le plan national avec :

  • Un problème de gouvernance marginalisant le rôle des organisations syndicales représentatives et des personnes référentes pour l’administration qui cumulent plusieurs fonctions chronophages.
  • La formation des personnels encadrants organisée en interne ou par des partenaires privées qui n’ont pas la même expérience que d’autres associations reconnues.
  • L’axe 3 sur les rémunérations et les carrières manquent sérieusement d’actions concrètes : « cartographier », « identifier », « réfléchir » ... auraient dû être opérés au préalable d’un plan censé traiter ces discriminations !
  • L’axe 4 n’a pas abouti sur des réflexions précises concernant l’organisation du temps de travail ou la conciliation entre vies professionnelle et privée.
  • L’axe 5 sur le traitement des violences sexistes et sexuelles est clairement le point faible de ce plan d’action.

Le Snes au sein de la FSU a néanmoins fait le choix de s’abstenir car :

  • L’administration fait profil bas et reconnaît ses manquements sur ce dossier.
  • Nous avons également obtenu gain de cause après une longue bataille, jusqu’à saisie du ministère, pour la nomination d’un.e référent.e sur les violences sexistes et sexuelles parmi les élu.es du personnel en CHSCTA.
  • Nous avons enfin la garantie de 3 GT à venir pour présenter des propositions afin de combler les lacunes actuelles.

Pour un compte-rendu plus précis de notre action lors des 4 GT préparatoires, vous pouvez suivre ce lien
N’oubliez pas la journée de grève du 8 mars pour peser dans les discussions !
https://fsu.fr/8-mars-journee-internationale-de-lutte-pour-les-droits-des-femmes/

Et pour plus d’infos ou pour contribuer à la réflexion, contactez notre secteur dédié :
egalitefemmeshommes@bordeaux.snes.edu

Documents complémentaires :

Comme d’habitude, vous trouverez le vote sur les points à l’ordre du jour pour chaque organisation syndicale : Relevé de décisions (votes) + questions diverses FSU