31 mars 2020

Snes Gironde

Veille pédagogique et évaluation à distance : pas de culpabilité et pas de travail non réglementaire.

Durant cette situation exceptionnelle, il ne faut pas se laisser culpabiliser, la priorité reste l’urgence sanitaire et rien ne pourra remplacer LA CLASSE !

Quelques rappels  :

 Les contenus de nos enseignements sous différentes formes (diaporamas, traces écrites, fiches etc…) nous appartiennent.
 Adapter ou élaborer nos productions, cela nous prend du temps et de l’énergie.
 Noter ou évaluer ne sont pas la priorité et ont peu de sens par rapport aux conditions d’apprentissage et de travail très inégaux des élèves à la maison. Il faut délaisser, sans complexe, le triptyque « exercices-cours-contrôle ».
Il est important de garder un lien professionnel et éducatif avec ses élèves. On peut ainsi corriger et commenter ce qu’ils peuvent nous rendre pour mettre en avant leurs qualités et leurs marges de progression. C’est l’essentiel !
 Le matériel utilisé est le nôtre et nous n’avons pas de prime d’équipement donc il faut faire en l’état… mais sans l’État.
 Penser aux élèves ( temps de travail exigible, rapport aux apprentissages, autonomie et autodiscipline, conditions de travail, équipement familial, …), aux familles (plusieurs enfants à gérer dans un espace plus ou moins grand, télétravail ou continuité en présentiel du travail pas seulement pour les personnels soignants, un ordinateur familial seulement, des parents de bonne volonté mais pas enseignant.es,...) et aux collègues (toutes les disciplines doivent participer à la veille pédagogique,...) ne doit pas nous échapper.
Donc on fait ce que l’on peut et on reste vigilent car Blanquer veille lui... Comme il nous l’a rappelé dès les premiers jours, « on apprend de toute crise »...
N’alimentons pas alors sa boîte à outils pour façonner, par petites touches, le professeur virtuel du XXIè siècle !
Blanquer confirme, dans les médias, que les vacances de printemps auront bien lieu selon les dates prévues. Cette pause est indispensable et salutaire s’il faut assurer des mois de mai-juin et début juillet très denses. Même si le Ministre utilise le terme « apprenant » à tout bout de champ (de fraise) : « Nation apprenante », « vacances apprenantes », il faut faire fi de ses éléments de communication. Même à la maison, même confiné.es, les enseignant .es, les élèves et leur famille doivent se reposer pendant deux semaines.
Quant aux examens (brevet, baccalauréat), il faudra attendre la fin de cette semaine pour en savoir davantage. Blanquer distille l’idée d’un contrôle continu pour pouvoir faire cours au maximum jusqu’aux vacances d’été. Faut-il encore reprendre le 4 mai, cette échéance est devenue l’un des scénarios possibles seulement.