La dernière livraison de l’institut Montaigne ne manque pas de sel et ressemble encore une fois à du prêt à penser avec dans le rôle de figurant les « pauvres » que nos quatre auteurs, hébergés rue de la Boétie, semblent si bien connaître. Parmi ces derniers figure au premier rang un ancien élève du collège jésuite de Paris (2018). Acclimaté aux terres de missions, il ne pouvait que trouver refuge et asile chez Montaigne l’institut pour qui les missions en tout genre ne sauraient manquer afin d’occuper l’espace médiatique et propager ainsi la bonne parole néo-libérale.
Point de méthode scientifique ici donc si ce n’est celle du micro-trottoir visant à instrumentaliser la parole des « pauvres », lesquels apparaissent comme littéralement enchaînées à leur territoire, lui aussi « pauvre » (décidément !). Cette « logique de territoires » à l’oeuvre depuis plusieurs années dans les politiques néo-libérales de pacification des classes défavorisées a aussi pour but d’éviter la discussion, plus gênante celle-ci, sur les inégalités de richesses dans la population française. Il est enfin plus que troublant de lire les passages du rapport sur les cités éducatives dont les descriptions ressemblent en tous points au discours porté par notre administration départementale. Au moins l’institut Montaigne a t-il pu avoir accès au bilan de ce dispositif que nous combattons...Les voies du Macronisme sont décidément impénétrables !
16 juin 2022