Le Comité Social académique du 1er février 2023 a été l’occasion pour les représentant
e s élu e s de la FSU d’interroger l’administration à la suite des nombreuses annonces de la fin du mois de janvier qui bouleversent la préparation de rentrée et suscitent également indignation et inquiétudes.Suppression de la technologie en 6e
Une rentrée qui se prépare sans texte règlementaire
Interpelé par la FSU sur le fait que la rentrée se prépare en supprimant la technologie en 6e alors que les textes règlementaires officialisant cette suppression ne sont pas parus, le Secrétaire Général a répondu que l’essentiel était que la situation soit régularisée pour la rentrée elle-même, ce qui serait fait, les textes étant à venir.
Quel devenir pour les professeur
e s de technologie ?Selon le Rectorat, 90 postes de technologie seraient vacants dans l’académie. Consigne a été donnée aux chef
L’avenir est bien sombre pour les collègues qui serviront de bouche-trous ou contraint dans l course à la primarisation du collège à être les précurseurs de la bivalence. Quant à la sauvegarde des postes aucun engagement n’est pris ne serait-ce que pour l’année prochaine. La FSU a indiqué par ailleurs son inquiétude pour les professeur e s de technologie non titulaires qui risquent bel et bien de se retrouver sans emploi à la rentrée prochaine.
L’heure de consolidation en français et mathématiques
Des heures en barrette qui vont dégrader les emplois du temps
Cette heure est prévue par groupes de niveaux interclasse, ce qui ne sera pas sans conséquence sur les emplois du temps. Pour les élèves à besoin, ce temps sera employé, par exemple, à travailler sur la fluence ou les compétences clés en mathématiques. Pour les autres, ce sera du temps d’approfondissement.
Pour la FSU, ce dispositif entérine un collège à deux vitesses et les écarts ne pourront que se creuser si des élèves approfondissent pendant que d’autres reprennent les bases. La difficulté scolaire doit par ailleurs être prise en charge dans la classe par des moyens dédiés.
Quel
le s intervenant e s ?Concernant l’intervention de professeur
En revanche, les professeur e s de technologie pourront être mobilisé e s pour la consolidation en mathématiques ou en français, en fonction de leur parcours ou de leurs compétences. Des professeur e s d’autres disciplines pourront également intervenir.
Comment peut-on penser que des personnels qui ne sont ni spécialistes de la discipline, ni formés à l’apprentissage des « fondamentaux », seront à même de lever les malentendus cognitifs et les difficultés accumulés tout au long de la scolarité du 1er degré, malgré le travail des spécialistes de l’apprentissage des « fondamentaux » que sont les professeur e s des écoles ?
Pour le Rectorat, cette heure de consolidation n’a pas vocation à gommer les difficultés. Elle s’ajoute à des mesures structurelles dans le premier degré, comme les dédoublements ou le plafonnement des effectifs, ce n’est qu’une aide de plus.
Des effectifs réduits, à quel prix ?
Obtenir des groupes à effectifs réduits lors de cette heure de consolidation, ne sera possible que si des professeur
Le Secrétaire Général indique par ailleurs que ce dispositif nécessitera une préparation commune entre les intervenant e s. Du temps de concertation gratuit ?
Devoirs faits
Concernant la généralisation de devoirs faits en 6e, aucune précision sur les modalités de financement n’a été donnée.
Pour s’informer, pour agir dans les établissements, le SNES-FSU propose de nombreux articles d’analyse et des pistes d’action (pétition, motion, interpellation des élu
https://www.snes.edu/article/nouvelle-sixieme-que-dannonces/
Une lettre d’informations a également été envoyée aux collègues enseignant en collège :
https://bordeaux.snes.edu/Lettre-d-information-academique-College.html
Et pour toute question, contactez la section académique du SNES-FSU s3bor@snes.edu, le secteur collège du SNES-FSU académique college@bordeaux.snes.edu ou votre section départementale.