Alors que la date des examens se rapproche, leur organisation est toujours plus que problématique ; c’est pourtant bien le choix du ministre de l’éducation nationale, lui qui a mis fin à un baccalauréat structuré autour d’épreuves finales nationales, de les maintenir envers et contre tout.
A ce jour, ni les élèves et ni les enseignants n’ont reçu de convocations pour le Grand Oral.
Certains établissements ont déjà retourné les listes des deux questions choisies par les élèves sans toujours préciser s’il s’agit de sujets transversaux ou propres à une spécialité. D’autres sont encore en train de finaliser le choix des sujets. Les enseignants ont été envoyés s’auto-former par l’administration sur Magistère et sur inscription à un webinaire pour les volontaires. Aucune grille d’évaluation avec des éléments de barème n’a été fournie. Dans un contexte de très fortes inégalités de préparation, on ne voit pas comment cette épreuve privée de sens et organisée de manière aussi improvisée et précipitée pourrait avoir un quelconque intérêt pédagogique pour les élèves.
Elle représente une charge de travail importante pour les personnels qui n’y voient désormais qu’une mascarade.
La demande de suppression/ neutralisation du Grand Oral dans le bac 2021 formulée depuis des mois par l’intersyndicale éducation est plus que jamais légitime.
Les aménagements tardifs de l’épreuve de philosophie représentent un bricolage démagogique tout en montrant un profond mépris pour le travail de correction des enseignants. De plus avec la numérisation des copies, le temps de correction va être réduit.
Pour l’épreuve anticipée de français, le choix tardif de multiplier les sujets d’écrit sans dissocier les convocations pour l’écrit de celles pour l’oral va accroître considérablement la charge de travail des enseignants.
Quant au DNB, il n’en est même pas question alors que les conditions de sa préparation ont été aussi impactées par la crise sanitaire.
Une fois de plus la surdité du ministre face aux demandes des enseignants, des élèves et des parents nous conduit droit dans le mur. Face à cette situation, le ministre doit prendre ses responsabilités.
Article du SNES national - Examens 2021 : rien n’est réglé M.le ministre !