CALVE 16 NOV 2020
Déclaration FSU :
Madame la Rectrice,
Mesdames et Messieurs les membres de la Commission,
Nous tenons à rendre hommage à M. Samuel Paty, enseignant assassiné pour avoir exercé ses missions, pour n’avoir pas renoncé aux principes fondateurs de notre République.
Les valeurs de laïcité et de liberté d’expression que nous portons, doivent être défendues avec détermination, et la profession, pour cela, doit se sentir reconnue, respectée et soutenue.
Toute remise en cause d’un enseignant par un élève ou sa famille doit être immédiatement suivie d’un rappel de la part de l’institution qu’il s’agit d’un agent de l’état exerçant ses missions dans le cadre de sa fonction.
Les enseignants sont des spécialistes du terrain et doivent à ce titre, être entendus. Nous souhaitons relayer ici la parole des collègues que nous représentons en tant qu’organisation syndicale.
Les difficultés de terrain se sont fortement aggravées du fait de la propagation actuelle du virus COVID et des mesures nécessaires pour enrayer cette propagation. La FSU déplore le manque de moyens humains et techniques mis en œuvre dans ce cadre. La limitation du nombre d’élèves dans les classes de lycées est une avancée, qui doit être étendue à toutes les autres situations, notamment les collèges. Les pénuries de masques, le manque d’agents, de salles, de collègues doivent être des sonnettes d’alarme pour l’institution, qui, mise en difficulté par la pandémie, révèle des faiblesses que nous pointons du doigt depuis longtemps.
A ce titre, l’augmentation constante du nombre d’élèves dans notre académie et notre pays ne sont pas accompagnés d’un accroissement suffisant du nombre de personnels.
En classe de langues en particulier, les différentes mesures ont rendu la tâche plus difficile : les enseignants et les élèves doivent élever la voix pour se faire entendre. Les interactions sont rendues très malaisées.
Pour autant, le maintien en l’état des programmes et des dates des épreuves de spécialité ne tient absolument pas compte de la situation.
Les terminales LLCE doivent étudier dans l’année 3 œuvres complètes qui s’inscrivent dans les trois thématiques au programme. Or les épreuves écrites et orales ont lieu mi-mars.
Les collègues déplorent l’absence de formation LLCE Terminale et souhaiteraient avoir des sujets dans la banque de données.
Ils déplorent également le manque d’informations, ou de précisions claires, alors même que l’année d’examens a commencé. Le contenu de l’épreuve a changé et a été annoncé dans le BO du 30 juillet. Un exercice a été ajouté (transposition en français) alors que jusqu’à présent il n’était question que d’une version, et la durée de l’épreuve est passée de 4h à 3h1/2.
La nouvelle version du programme LLCE Anglais qui a été proposée remplace-t-elle partout l’ancienne ?
Nous souhaitons savoir exactement ce qui est attendu des candidats au bac en LLCE et au Grand Oral, les élèves et leurs familles comptant sur les enseignants pour les préparer correctement.
L’achat des 2 œuvres a posé des problèmes à plusieurs familles car le montant total dépassait les 20 euros donnés aux familles, et à cela s’ajoute maintenant l’achat d’un dictionnaire.
D’autre part, de trop grandes disparités techniques viennent encore léser les enseignements de langues alors que c’est un aspect fondamental : équipements de salles inégaux, parfois vétustes, salles non équipées d’enceintes permettant une bonne écoute.
Enfin, de trop nombreux collègues nous font encore part des pressions qu’ils subissent à organiser et faire passer les certifications alors même que cela ne fait pas partie des missions.
Comptant sur votre coopération afin de proposer ensemble un enseignement public des langues vivantes étrangères de qualité,
Pour la FSU,
Kei McGregor, enseignant d’anglais, SNES-FSU.