31 janvier 2025

Catégorie - Carrière - Mutation

Classe Exceptionnelle - Bilan des promotions 2024

Classe Exceptionnelle - Bilan des promotions 2024

L’administration a présenté lors du CSA du jeudi 30 janvier le bilan des promotions 2024 à la classe exceptionnelle. Pour chaque corps (Psy-EN, CPE, certifiées, agrégées) il y a maintenant environ 55% des personnels en classe normale, 35 % à la hors classe et 10% à la classe exceptionnelle.


La campagne 2024 a vue la mise en place des nouvelles règles :
 disparition des viviers ;
 disparition de l’avis rectrice (donc disparition de l’avis Excellent) ;
 gradation des avis des évaluateurs primaires en trois niveaux (Très favorable – Favorable – Défavorable) ;
 disparition du contingent de promotions et mise en place d’un ratio promues/promouvables.


Le SNES-FSU continue à dénoncer l’opacité de ce système et à revendiquer la mise en place d’un barème transparent permettant la promotion de toutes et tous à ce grade afin de le faire valoir pour la pension de retraite.


Les promues avaient toutes et tous un double avis Très Favorable. Pour départager les collègues ayant ces 2 avis Très Favorable l’administration a établi un classement par ancienneté de corps, puis ancienneté dans la hors classe, puis par échelon (sauf pour les agrégées, qui sont toutes et tous au 4e échelon), et enfin par ancienneté dans l’échelon. Une fois le tableau obtenu par application de ces règles, l’administration a ajusté à la main pour respecter les deux contraintes imposées par le MEN : respect de la parité et promotion des enseignantes du supérieur au prorata de leur poids parmi les promouvables.



Taux de promotion :

Le taux de promotion dans chaque corps est supérieur à celui fixé par le MEN. Cela s’explique par la pyramide des âges dans notre académie (académie de fin de carrière). Ces taux avaient été fixés par décret afin d’aboutir à 10 % des personnels en classe exceptionnelle, et seront amenés à évoluer les prochaines années. Le SNES-FSU estime qu’il faudrait des taux de l’ordre de 30 % pour permettre l’accès de toutes et tous à ce grade.

NB : quel que soit le corps, le poids des femmes parmi les promues est plus élevé que celui parmi les promouvables. L’administration affirme rattraper ainsi certains retards de carrière.

Les avis :

Le SNES-FSU a rappelé que les statistiques nationales montrent dans notre académie des taux d’avis Défavorable supérieurs aux moyennes nationales. Il revendique la levée de tous les avis Défavorable, qui n’ont aucun sens pour des enseignantes à la hors classe.

Promotions en fonction des échelons :

Le SNES-FSU a demandé un focus sur les collègues au 7e échelon depuis au moins 3 ans, qui sont pour lui la cible prioritaire. En effet pour ces collègues la promotion devient urgente afin d’en tirer bénéfice pour la pension. De plus pour ces collègues la promotion s’accompagne d’une revalorisation conséquente et immédiate (passage de l’indice 826 à l’indice 895), tandis que pour les autres collègues au 7e échelon le gain est seulement de 9 points d’indice.

Le SNES-FSU dénonce la promotion des collègues au 5e échelon, qui prive de fait les plus anciens d’une revalorisation de leur pension. Trop de collègues partent en retraite sans la classe exceptionnelle.

Profil des promues :


Le SNES-FSU a relevé que les femmes ont une ancienneté de corps plus grande (donc sont dans le métier depuis plus longtemps), mais une ancienneté de grade plus petite (donc sont depuis moins longtemps à la hors classe). L’administration confirme cette lecture et dit qu’en promouvant davantage les femmes elle essaie de remédier à ces retards de carrière.

Ex-vivier 1, enseignantes du supérieur :

Le MEN avait demandé une attention particulière pour les promouvables ex-vivier 1 : 39,5% des 339 ex-vivier 1, soit 134 ex-vivier 1 tous corps confondus (PSY-EN, CPE, certifiées, agrégées), ont eu un double avis TF. Sur ces 134 promouvables, 75 ont été promues (55,9% des 134 promouvables avec double avis TF ont été promues). Au final les 339 collègues ex-vivier 1 ont un taux de promotion de 22,1% , contre 10,2% globalement (392 promotions pour 3827 promouvables pour les PSY-EN, CPE, certifié.es, agrégé.es). À égalité de dossier l’administration a systématiquement retenu les ex-viviers 1, et n’a dérogé à cette règle que pour respecter la parité.

Le SNES-FSU a relevé une fois de plus pour la catégorie agrégée une sur-représentation chez les promues des enseignantes du supérieur (6,8% des promouvables et 11,2% des promues). L’administration s’est engagée à ce que l’année prochaine l’enseignement supérieur ait un nombre de promotion strictement au prorata de son poids chez les promouvables.

Alerte FSU sur l’équilibre disciplinaire :

La notion d’équilibre disciplinaire ne figure pas dans les règles éditées par le MEN. Veiller à l’équité entre discipline n’est donc pas une priorité de l’administration. Le SNES-FSU a fait, pour la catégorie certifiée, une analyse par discipline et constaté dans toutes les disciplines un taux de promotion entre 9,5 % et 11-11,5 % , sauf en allemand (0 promotion pour 20 promouvables dont 6 au 7e échelon ! Dans le même temps il y a eu des promotions en italien, chinois, occitan, russe, basque….) en SES (taux de promotion de 3,8 % ) et arts plastiques (taux de promotion de 2%).
Le SNES-FSU a dénoncé les pratiques des IPR de ces disciplines. L’administration a reconnu qu’il y a effectivement un problème d’équité et indiqué qu’elle allait se rapprocher des IPR.