Dans le cadre de la campagne Classe Exceptionnelle 2023, et en amont de la réunion du « groupe d’experts » (IPR, chefs d’établissement, administration du rectorat, mais aucun représentant des personnels...) qui établira la liste des avis des proposé-es par la rectrice au ministre, nous avons été reçu-es en audience au rectorat jeudi 11 mai par le chef de service qui gère le dossier Classe Exceptionnelle et par la DPE adjointe.
Nous nous sommes tenu-es aux textes actuellement en vigueur. Nous avons rappelé à l’administration que selon ces textes la campagne 2023 est la dernière année de la montée en charge du dispositif. Ensuite toute promotion à classe exceptionnelle ne pourra se faire que suite à un départ à la retraite d’un collègue appartenant à ce grade. Collectivement la profession n’a donc aucun intérêt à ce que le contingent de 10 % des agrégé-es en classe exceptionnelle, soit occupé par des collègues trop jeunes. Lors de cette audience la FSU a donc réaffirmé avec force la nécessité de mettre en place une rotation dans ce grade : promotion des collègues les plus anciens ayant atteint le dernier chevron du dernier échelon de la hors classe. Ensuite en 2 ans ces collègues atteignent l’indice terminal de la classe exceptionnelle, le font valoir pour leur pension puis partent à la retraite, libérant ainsi une place du contingent pour un-e autre enseignant-e.
Nous avons abordé l’inégalité constituée par les viviers : actuellement le ministère promeut au vivier 1 (70 % des promotions) des collègues parfois à plus de 10 ans de la retraite et qui sont loin d’avoir atteint l’indice terminal de la hors classe, tandis qu’au vivier 2 (seulement 30 % des promotions, collègues ayant atteint le dernier chevron du dernier échelon de la hors classe) il y a pléthore de collègues en attente de reconnaissance et d’une promotion permettant une revalorisation de leur très prochaine pension.
Nous avons rappelé que seul-e un-e agrégé-e au dernier chevron du 4 ième échelon de la hors classe (HEA-3, indice 972) depuis plus de 1 an, ou bien un-e agrégé-e au 3 ième échelon de la hors classe depuis plus de 2,5 ans, ont un bénéfice salarial immédiat à cette promotion (et dans le second cas le bénéfice est simplement un gain de 6 mois). Dans tous les autres cas, tant qu’on n’a pas atteint le chevron HEA-3, il n’y a pas de bénéfice financier immédiat à accéder à la classe exceptionnelle.
Sur ces bases, nous avons exprimé le souhait de voir proposer en priorité des collègues de 60 ans et plus, ayant atteint le chevron HEA-3. Nous avons insisté sur la nécessité de proposer ces collègues avec des avis Excellent, ou à défaut Très Satisfaisant, mais surtout pas avec simplement un avis Satisfaisant qui sera rédhibitoire pour la promotion par le ministère. Pour appuyer notre propos nous avons utilisé les statistiques de la dernière CAPN avant la fin du paritarisme : au vivier 1 le ministère avait classé les avis Très Satisfaisant par âge ; et au vivier 2, sur proposition du SNES, le ministère avait également classé par âge et avaient été promu-es tous/toutes les collègues avec un Excellents âgé-es de 56 ans et plus, et tous/toutes les Très Satisfaisant âgés de 63 ans et plus.
Notons enfin que l’administration respecte scrupuleusement l’égalité Femme/Homme, et procède à un équilibrage disciplinaire.
Les collègues retenu-es par la rectrice recevront prochainement dans Iprof un message les informant de leur proposition. Les avis seront consultables. Les promotions seront publiées au BO début juillet.
Les commissaires paritaires agrégé-es de la FSU (SNES, SNEP, SNESup) de l’académie de Bordeaux.
Hélène Merle, Audrey Guédé, Laetitia Guzman, Eric Meilero, Maitane Cocagne, Nicolas Garret