Une rentrée qui déchante
Après la pause enchantée des JO qui a mis en avant un collectif cher aux CPE, notre président nous offre une rentrée qui déchante. Comme une élève qui n’apprend pas de ses erreurs, Emmanuel Macron sanctionné dans les urnes en juin, persiste et signe en nommant un premier ministre issu des rangs de la droite et plus précisément d’un groupe parlementaire qui compte tout juste 55 députées. Car le président, en dépit du rejet de sa politique par une majorité d’électrices et d’électeurs, refuse de remettre en cause ses décisions en matière d’économie et de politique publique : suppression de l’ISF (le ruissellement se fait pourtant toujours attendre), cadeaux fiscaux aux entreprises quelle que soit leur taille, réforme des retraites passée au forceps du 49.3, diminution des droits des salariées... D’où le barrage fait à Lucie Castets et au programme du NFP, quand il aurait suffit que la désormais minorité présidentielle, forte de 166 députées, s’abstienne de voter une hypothétique censure. Même chose pour Bernard Cazeneuve qui n’a pas fait mystère du contenu de son entretien avec le M. Macron à qui il a affirmé son intention, s’il était nommé à Matignon, d’appliquer une politique économique et sociale de gauche.
Maître des horloges ou joueur de flûte, quoiqu’il en soit le président a tenté de capitaliser sur la réussite des JO pour endormir les Françaises et repousser le spectre de la rentrée sociale. En nommant Michel Barnier au poste de premier ministre, il se targue d’avoir trouvé un homme de consensus et jure qu’on ne le reprendra plus à jouer l’hyper-président. Si les talents de négociateur de M. Barnier sont incontestables, il n’en est pas moins un homme dont les convictions portent résolument à droite. En témoigne la composition de son gouvernement, véritable camouflet aux électrices et électeurs de gauche qui ont répondu, encore une fois, massivement, à l’appel au barrage républicain. Et que dire du parachutage d’Anne Genetet dont les propos et les conseils distillés sur la page fb de son ancienne agence de conseil aux expatriées de Singapour dans la gestion de leur personnel de maison, ont de quoi faire douter de sa capacité à écouter et dialoguer sainement avec les organisations syndicales !
Si nous voulons être entendues dans la défense d’une école pour toutes et tous, qui refuse le tri des groupes de niveaux comme de parcoursup, c’est massivement que nous devrons nous mobiliser.
Sommaire du Bulletin spécial CPE | SNES-FSU section académique de Bordeaux
Edito - Une rentrée qui déchante
être CPE au SNES aujourd’hui
- Métier réglementaire, métier prescrit, métier réel
- Lettres de mission, une recette pratique pour créer une fonction qui n’existe pas
- Le SNES, un syndicat qui soutient et accompagne les CPE
Actualité de rentrée
- Un nouveau DRH, une nouvelle ligne de gestion ?
- Mouvement Intra des CPE 2024 : Le Flou et l’Injustice Persistent
- HSE, primes, Pactes, les bons comptes font les bons ami
- Internat : Stop aux Discours Paternalistes et Sexistes
- Cédéisation des AED
- Logement de fonction : à chacun son adresse.
à Venir
- Prochain stage CPE : Rendez-vous le 21 novembre
- Harcèlement entre judiciarisation et marchandisation
- CPE et laïcité : Nous ne sommes pas formateurices !
Rappels
- Nos revendications
- Tous en grève le 1er octobre
- Adhérer au SNES