12 juillet 2024

Catégorie - Carrière - Mutation

TZR : un changement violent pour les affectations

TZR : un changement violent pour les affectations

La section académique du SNES-FSU Bordeaux a été reçue en audience par la DPE mardi 09 juillet, à sa demande suite à la réception de nombreuses alertes de la part des TZR sur des changements de la politique d’affectation de la DPE, contrairement aux propos tenus lors d’une première audience, le 30 avril. (Compte-rendu d’audience)

Ces modalités étaient explicitées dans une circulaire de la Rectrice aux cheffes d’établissement, dont le SNES-FSU a pris connaissance avant de lui écrire un courrier (Courrier adressé à Mme la Rectrice).
En amont de l’audience du 9 juillet, le SNES-FSU a collecté dans l’urgence les situations de TZR qui devaient être portées à la connaissance de l’administration.

Une décision unilatérale de changer les modalités d’affectation

La DPE a confirmé, comme la Rectrice, que la politique serait désormais d’affecter les TZR en suppléance (SUP) et de réserver les affectations à l’année (AFA) pour les contractuel.les. Ces consignes venant « de plus haut » ayant également été appliquées de façon tout aussi imprévue dans d’autres académies, il est probable que ce soit une consigne ministérielle. Raison invoquée : les remplacements n’ont plus été possibles à partir du mois de février, car il n’y avait plus de TZR disponibles…

Si la mission première des TZR est bien la suppléance, le SNES-FSU a rappelé que ce principe n’était valable que dans un service public qui fonctionne correctement, avec un nombre de titulaires sur poste fixe et de TZR suffisant, et des tailles de ZR raisonnables, donc sans fermeture systématique des ZR qui ne sont plus occupées, avec des postes au concours, un métier revalorisé et des collègues considérées.

Le SNES-FSU a fait entendre le désarroi des TZR

C’est en effet le sentiment qui domine dans les retours faits au SNES-FSU : celui d’être déconsidérées, méprisées par une institution pour laquelle nombre de TZR ont fait le choix d’investir plusieurs années pour préparer et passer le concours, commencer leur carrière souvent loin de leur famille, et continuent d’investir du temps et de l’énergie pour porter missions et projets annexes qui font aussi vivre les établissements.

Le SNES-FSU a fait entendre cette colère à la DPE lors de l’audience. Ce changement de pratique aurait pu et aurait dû être anticipé, et pas encore une fois appliqué de force, sans concertation, sans paritarisme et à la va-vite en fin d’année. Une nouvelle fois ce sont les personnels qui se retrouvent maltraités par des choix politiques de gestion éloignés des réalités. Ce changement de pratiques est vécu de manière violente par les TZR. Il est facteur d’angoisse car les ZR sont départementales, voire académiques, dans une académie qui inclut les trois plus grands départements de France métropolitaine (Gironde, Landes, Dordogne). Le SNES-FSU a alerté la DPE sur le fait qu’une TZR ne pourrait être affectée systématiquement d’un bout à l’autre de si grands départements, au risque de voir se multiplier les cas d’épuisements professionnels.

La DPE a indiqué qu’elle tenterait de garder de la souplesse et de prendre en compte la trentaine de cas individuels que le SNES-FSU a défendus au cours de l’audience.
=> Evidemment il n’y a là encore aucune garantie, et nous vous appelons à être vigilante et à alerter le SNES-FSU en cas d’affectations intenables.

Si ce n’est pas déjà fait le SNES-FSU vous invite à indiquer ou ré-indiquer à votre gestionnaire à la DPE 6 l’ensemble des éléments que vous souhaitez voir pris en compte pour les affectations : contraintes (familiales, médicales, autres…) et préférences (géographique mais aussi en termes de niveaux, AFA ou SUP, nombre d’établissements etc.).

Se défendre face à une décision brutale avec le SNES-FSU

Les TZR n’ayant pas d’AFA au 01/09 doivent faire leur pré-rentrée dans leur RAD, et doivent y être présentes entre deux suppléances. La direction de l’établissement doit proposer à la ou au TZR un emploi du temps correspondant à son ORS et avec des missions d’appui à l’équipe pédagogique en place.
=> Le SNES-FSU conseille d’être force de proposition sur ces emplois du temps et sur les activités possibles (co-enseignement par exemple) afin de garder la main sur le temps en établissement.

Enfin le SNES-FSU a rappelé la nécessité lors d’une nouvelle affectation que les TZR aient 48h de délai avant de prendre leurs classes pour prendre leurs marques dans l’établissement, récupérer les programmations et effectuer les démarches administratives et matérielles (clés, comptes informatiques…). Ce délai n’est pas inscrit dans les textes, mais c’est une coutume que le SNES-FSU juge nécessaire à une prise en main sereine du poste. La DPE s’est engagée à demander dans sa circulaire de rentrée aux cheffes d’établissement l’application de ce principe.
=> Si une cheffe d’établissement refuse ce délai, ou si vous êtes destinataire d’un ordre de mission « flash », vous pouvez nous alerter en écrivant à permanence@bordeaux.snes.edu

Plus que jamais cette année, il faudra ensemble être vigilantes à l’application des droits des TZR. La section académique du SNES-FSU continuera d’interroger et d’alerter le Rectorat dans les différentes instances sur cette situation hautement précaire dans laquelle elles et ils sont placées. Elle sera force de proposition pour améliorer les affectations de l’ensemble des TZR et continuera de porter les cas individuels de ses syndiquées, qui peuvent toute l’année être signalés à permanence@bordeaux.snes.edu

Pour alerter - se défendre

=> il faut connaître ses droits : nous t’invitons à participer à la visio de pré-rentrée organisée par le SNES-FSU le jeudi 29 août (inscriptions par mail à s3bor@snes.edu)