La FSU avec la CGT Educ’action, le SNALC et SUD appellent à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025.
La FSU, avec les autres OS, a alerté à plusieurs reprises les différents ministres de l’Education Nationale sur les conditions indignes dans lesquelles sont maintenu
es les AESH. Les temps incomplets imposés maintiennent ces agents de la Fonction publique – majoritairement des femmes – dans la précarité, souvent sous le seuil de pauvreté. La mise en place des PIAL a encore dégradé leurs conditions de travail, avec une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute, des situations liées au handicap de plus en plus en complexes.Les AESH restent encore soumis à des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits ce qui n’est plus acceptable. Même lorsque des avancées sont localement obtenues, elles s’accompagnent de mesures donnant à voir le mépris pour ces collègues. Dans notre académie, sous la pression exercée par les syndicats et notamment la FSU depuis 3 ans, nous avons obtenu l’activation des 2 jours de fractionnements, jours de congés payés de droit qui étaient jusque là refusés aux AESH. Mais cela s’accompagne de la diminution du nombre de jours d’absence sur autorisation, avec rattrapage des heures, que les AESH pourront demander !
En réponse, ces personnels sont de plus en plus nombreux à faire le choix de renoncer à leur métier plutôt que d’attendre des mesures qui ne viennent pas. Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Les ministères de l’Éducation nationale, de l’agriculture et chargé de la mer doivent enfin respecter les AESH !
C’est pourquoi la FSU, aux côtés de la CGT Educ’action, du SNALC et de SUD appellent à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025 pour exiger :
- la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B dans la Fonction publique d’État, pour reconnaître le métier d’AESH ;
- une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière ;
- la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire ;
- l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens ;
- un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.
https://www.snes.edu/agissons/campagnes/aesh-des-personnels-precarises-sacrifies-et-invisibilises/
2 jours de fractionnement : ayons la victoire modeste
Les OS représentatives ont été destinataires d’un courrier de la Rectrice les informant des modalités d’application des 2 jours de fractionnement réclamés par l’ensemble des organisations syndicales dans l’académie de Bordeaux.
Cela fait plus de 3 ans que la FSU dénonce la non-application des textes légaux sur les jours de congés dans l’académie de Bordeaux, et que nous rappelons à l’administration qu’elle doit légalement 2 jours aux AESH au titre des jours de fractionnement, journées d’absence pouvant être posées par jour plein ou 1/2 journée, sans rattrapage d’heures et avec maintien du salaire.
La FSU-SNUIPP et le SNES-FSU ont porté cette revendication avec obstination, ce qui a permis la victoire avec l’application des 2 jours de fractionnements pour les AESH.
Mais ayons la victoire modeste : cette application des textes, loin d’être un conquis social, s’assortit d’une petite « surprise du chef », puisque le Rectorat décide dans le même temps de faire passer la possibilité de demande d’autorisation d’absence pour convenance personnelle avec rattrapage de 3 jours par an à 1 seul jour. Quand on connaît les difficultés qui peuvent être rencontrées avec les directions d’établissements ou les PIAL pour poser ces ASA, souvent demandées pour des nécessités sociales ou médicales, cela en dit long sur la considération de l’administration envers ses personnels les plus précaires.
De même, poser les jours de fractionnement auxquels les AESH ont droit ne sera pas si simple : ils sont soumis à une demande d’autorisation d’absence avec possibilité de refus pour nécessité de service. Or, l’administration a trop souvent une vision bien plus large de la nécessité de service que ce que prévoient les textes. On est bien loin de la notion de congés payés initialement liée aux jours de fractionnement...