19 janvier 2022

Snes Lot-et-Garonne

Salaires, toutes et tous dans l’action le 27 janvier !

Rassemblement à Agen, 10h30 place de la préfecture

- Encore une grève, mais pourquoi ?

La grève du 13 et la journée d’actions du 20 étaient entièrement ciblées sur les problèmes sanitaires de l’École et le(s) protocole(s) Blanquer.

L’action du 27, prévue en intersyndicale nationale (FSU, CGT, FO, Solidaires) a 2 grands objectifs :

 la revalorisation des salaires et des pensions ;

 la création de postes et d’emplois stables, donc la lutte contre la précarité (voir l’appel ci-joint).

Pour nous , enseignants, AESH et personnels d’éducation du second degré, il s’agit d’obtenir la création de postes en nombre suffisant pour travailler mieux, faire baisser les effectifs par classe, mieux encadrer et accompagner les élèves. La lutte contre la précarité concerne au premier chef les enseignants contractuels, les AED et les AESH pour lesquels nous revendiquons un véritable statut avec augmentation de salaire (voir en PJ l’appel du SNES pour le 27).

- La question des salaires, au cœur de cette journée revendicative !

A la veille des élections présidentielles, il est nécessaire d’ouvrir le débat sur les salaires pour que tous les candidats soient obligés de se positionner sur cette question dans leur projet !

Depuis 2010, notre point d’indice est gelé, l’inflation ne cesse de rogner notre pouvoir d’achat dont la baisse est estimée entre 15 et 20 % !

De plus, les promesses Blanquer du « Grenelle de l’Éducation » n’ont pas été tenues alors que nous avons porté notre Service Public d’Éducation à bouts de bras depuis le début de la pandémie, il y a deux ans maintenant, et en étant le seul pays à maintenir son école ouverte ! Et la ministre de la Fonction Publique a même refusé lors de la « Conférence salariale » d’octobre toute revalorisation du point d’indice ! De qui se moque-t-on ?

Or, dans l’Éducation, nous sommes parmi les moins bien payés d’Europe alors que le temps de présence des enseignants devant les élèves est supérieur à la moyenne européenne ! Et par rapport aux autres corps équivalents de la Fonction Publique française, nous gagnons 24 % de moins !!

Enfin, l’absence de revalorisation de nos salaires a aussi des conséquences sur les recrutements : tous les postes ouverts au concours ne sont pas pourvus et beaucoup de stagiaires démissionnent car la charge de travail ne vaut pas le salaire.

- Seules réponses du Ministère : travailler plus pour gagner plus et travailler plus avec toujours moins !

NON ! Les HSA et les HSE ne sont pas des solutions pérennes pour les professeurs, et elles n’existent pas pour les CPE, les AED et les AESH. De plus, ces heures supplémentaires, certes défiscalisées, sont aussi désocialisées : elles ne comptent pas pour le calcul de nos retraites où seul notre salaire de base, sans les primes, est pris en compte.

Nous connaissons aussi les effets délétères d’une surcharge de travail sur notre vie personnelle et notre santé. Comment tenir 43 années en situation de surcharge de travail et dans des conditions de travail dégradées (augmentation des effectifs, missions supplémentaires...) ? Impossible ! C’est pourquoi beaucoup de débutants envisagent dès maintenant de se diriger vers d’autres métiers que ceux de l’Éducation !

"Travailler plus pour gagner plus" c’est mépriser notre charge de travail en laissant penser que les enseignants ne travaillent que 18h ou 15h par semaine et que les CPE manquent d’occupations … Nous n’avons pas de temps libre pour assumer des tâches supplémentaires !

En assurant 41h/semaine, comment les AED pourraient-ils être étudiants et Assistants d’éducation : aujourd’hui, ils doivent faire le choix entre leur présence en cours ou remplir leur frigo ... Ils sont les seuls personnels payés au SMIC et remerciés au bout de 6 ans de service, ils n’ont pas droit à la prime REP et ne sont, par exemple, payés que 3h pour une nuit de surveillance à l’internat...

Pis encore, 794 euros par mois pour un AESH (Accompagnant d’Élèves en Situation de Handicap) qui fait un travail difficile et délicat, est-ce suffisant pour vivre ?

Pour sauver notre école , il faut d’abord respecter tous les métiers de l’enseignement.


 Le salaire au mérite, c’est non !

Pendant que Blanquer est à Ibiza, Macron avance ses pions sur le salaire au mérite. Attention ! c’est son projet pour son prochain mandat.

Comment pouvons-nous concevoir que le salaire soit lié au mérite ? Qu’est-ce qu’un personnel qui ne mériterait pas son salaire ?

Est-ce qu’un professeur qui assure consciencieusement ses cours sans participer à la course aux projets proposés par l’administration ne mérite pas son salaire ?

Est-ce qu’un CPE qui assure ses 35 heures de travail hebdomadaire ne mérite pas son salaire ? D’autant que les 35h, c’est sur le papier ! Au prétexte d’assurer efficacement le suivi des élèves c’est une présence de l’ouverture à la fermeture de l’établissement, du lundi au vendredi qui est attendue…, parce qu’« on a besoin » d’eux dans toutes les réunions et tous les jours ...

Nous sommes recrutés avec des concours parmi les plus exigeants de la fonction publique : nous méritons tous une augmentation de notre salaire et non celle de notre charge de travail !

Le projet de revalorisation liée au « mérite » n’est qu’un moyen de ne revaloriser qu’une infime partie des personnels, tout en mettant la pression sur tout le monde pour nous rendre plus obéissants ! La revendication du SNES est une augmentation salariale importante pour TOUS !

Parce que nos salaires sont indignes, ils témoignent aussi du mépris avec lequel on nous considère : redressons la tête et battons-nous, en faisant grève massivement le 27 janvier et en participant à la manifestation !

Vous pouvez télécharger des affiches du SNES sur le lien suivant : https://www.flickr.com/photos/snesfsu