4 octobre 2024

Snes Gironde

Qu’attendre du gouvernement Barnier pour l’école publique : rien, rien, rien … si : une gifle en pleine face !

Billet d’humeur

Alors même que les personnels de l’éducation font grève et manifestent pour réclamer plus de moyens pour les services publics et pour l’école en particulier, alors même que ce gouvernement a réaffirmé que l’école devait être une « priorité », le premier ministre Michel Barnier n’a su consacrer, ce mardi 1er octobre, que 2 minutes de son discours de politique générale à cette soit disant « priorité ». Deux minutes sur 1H30 de discours, une prouesse dans la continuité de la nomination d’une ministre totalement novice ! Le message est clair, l’état catastrophique de l’école ne sera pas la première de leur préoccupation !

Qu’y avait-il dans ces deux minutes ? Rien sur la pénurie de recrutement, rien sur la revalorisation salariale nécessaire pour redonner de l’attractivité aux métiers de l’enseignement, rien sur l’empilement de réformes mal coordonnées et mal pensées qui n’ont fait qu’apporter désordre et souffrance, rien sur le creusement des inégalités scolaires qui renforcent les inégalités sociales, rien même sur les classements internationaux et le niveau des élèves, alors même que les évaluations sont pourtant au cœur des politiques éducatives des précédents ministres.

En revanche, une belle gifle dans la figure de tous les personnels : la solution contre le manque de professeurs : faire appel aux retraités ! Quel mépris, de la part d’un premier ministre qui, avec mauvaise foi, confond sciemment « manque de professeurs » et remplacement des professeurs absents ! Et quelle provocation ! Alors même que la réforme des retraites imposée par la force à des milliers d’enseignants va les forcer à partir plus tard en retraite, alors même que leurs salaires et leurs pensions ont totalement décroché, alors même que de plus en plus de demandes de ruptures conventionnelles et de démission sont à déplorer dans la profession, voici la solution de Michel Barnier : « vous avez des pensions trop faibles et vos anciens élèves n’ont pas de profs : et bien revenez bosser feignasses ! »
Larissa Paulin pour le S2 Gironde