Cette action nationale décidée en intersyndicale concerne le pouvoir d’achat des salariés, mais aussi des retraités, des étudiants et des allocataires de minima sociaux. Elle vise à dénoncer l’insuffisance de la revalorisation annoncée (3,5%) au regard de l’inflation réelle annoncée à 7 % en moyenne, mais à 15 ou 20 % pour le gaz et l’électricité, décision gouvernementale qui programme cyniquement la paupérisation de la majorité de la population. Un hiver très difficile en perspective !

Nous, enseignants et personnels d’éducation, sommes particulièrement concernés par la question du salaire, puisque nous vivons déjà un véritable déclassement salarial, par rapport à la moyenne des autres pays d’Europe, et en France par rapport aux autres corps de la Fonction Publique d’État : à grade égal et échelon égal, sur une année, les autres fonctionnaires gagnent 25 % de plus que nous ! Sans compter l’indécence du salaire des AESH qui, du fait d’un temps partiel forcé, culminent à moins de 800€ par mois !

Ce déclassement salarial cumulé avec des conditions de travail dégradées est la principale raison de la crise de recrutement inédite aux concours de l’Éducation Nationale. L’administration l’avoue enfin : notre métier n’attire plus les jeunes ! Malheureusement la situation des rémunérations se dégrade encore plus pour les milieux et fins de carrière, qui n’ont pas eu de revalorisation significative depuis plusieurs années.

Certes, Macron a annoncé que plus aucun professeur débutant ne commencerait sa carrière à moins de 2000 euros…mais à partir de la rentrée 2023 seulement ! Et quid du milieu et de la fin de carrière ? RIEN ! Et pour les AED et AESH : rien non plus ! Pap Ndiaye le confirme, il n’est pas question de revaloriser l’ensemble de la grille de progression des salaires ! Si ce n’est en acceptant des conditions qui seraient définies par le pacte Macron : travailler plus pour gagner plus avec des tâches supplémentaires non définies…donc qui peuvent être illimitées au fil des années. Visiblement, ce président n’a toujours pas compris que ce sont les conditions de travail et la faiblesse des rémunérations qui poussent nombre de nos collègues à la démission. De plus, les exemples de tâches supplémentaires énumérées par Macron sont déjà pour la plupart effectives : accroissement de la charge de travail des professeurs (classes surchargées, inclusions multiples, réunionites, projets, orientation, dossiers scolaires à remplir, suivi des familles…) et tout ça pour 0 euro supplémentaire !


C’est pourquoi au SNES-FSU, nous demandons un rattrapage de nos salaires sans aucune contrepartie !

Enfin, la date du 29 septembre n’a pas été choisie au hasard car c’est au mois d’octobre que le SNES-FSU ainsi que les autres organisations syndicales seront reçues au ministère de l’Éducation pour entamer les négociations sur nos salaires. Il est important de montrer notre détermination par une grève massive le 29, de sorte à engager un rapport de forces avec l’administration ! Faute de quoi, le ministère considérera que nos représentants syndicaux ne sont pas soutenus par leur base et nous aurons tout perdu ! Et pour longtemps !


C’est pourquoi nous vous attendons nombreuses et nombreux, le 29 septembre à 10h30, place de la Préfecture à Agen et 14h30 à Marmande place de Maré !