Le SNES-FSU des Landes a organisé une visio AESH le mercredi 19 mai. Elle a réuni des AESH du second degré et du premier degré. Cette réunion a été l’occasion d’échanger sur les conditions de travail. De nombreux points ont été soulevés.
Exercer dans un PIAL
Dans le cadre des PIAL il est difficile de suivre plusieurs élèves sur des niveaux différents, de la maternelle au lycée. L’adaptation à ces différents niveaux est complexe. L’accompagnement mutualisé, consistant à suivre deux élèves dans une même classe est également difficile. Cela représente une augmentation de la charge de travail sans augmenter la quotité horaire ni la rémunération.
Le problème du manque de personnels et de moyens existe bel et bien : tous les élèves n’ont pas toujours le temps d’accompagnement notifié, par manque de moyens ou parce qu’il n’y a pas de personnels remplaçants. Il manquerait autour de 300 heures d’accompagnement sur le département 1er et 2d degré confondus.
Pour ce qui est des AESH référent.e.s dans les PIAL, il n’y en a pas toujours. Par ailleurs il n’y a aucune reconnaissance financière de cette fonction, ce qui n’est pas incitatif.
Le SNES-FSU demande une revalorisation salariale massive et un salaire complet pour 24h d’accompagnement ainsi que la création d’un corps de la fonction publique de catégorie B.
Les difficultés du métier
Les personnels AESH sont de plus en plus confronté.e.s à des comportements violents de la part des élèves, en particulier dans le premier degré. Il ne faut pas hésiter à nous contacter et à déposer des fiches RSTT pour que l’administration soit au courant des situations et protège les personnels.
Les personnels AESH éprouvent le besoin d’un accompagnement psychologique lorsque les élèves accompagné.e.s souffrent de maladie grave. Cet accompagnement est particulièrement nécessaire quand la pathologie de l’élève s’aggrave.
Dans le domaine de la formation, les AESH regrettent que celle-ci ait lieu sur le temps personnel et non sur le temps de service. Il est souhaitable de pouvoir choisir les thèmes de formation.
Lors des examens, les élèves ne sont pas accompagné.e.s par leur AESH habituel.le. ce qui représente pour elles et eux une difficulté supplémentaire et du stress. Il faudrait qu’une rencontre préalable à l’examen, une prise de contact entre l’AESH et l’élève, soit possible, afin de limiter ces inconvénients tout en garantissant la neutralité de l’accompagnant.e lors de l’examen.
Le SNES-FSU des Landes portera ces demandes lors de l’audience du 3 juin auprès du DASEN, dans le cadre de la journée nationale d’action des AESH.
Une sensation de mépris de l’institution
Dans le contexte de la crise sanitaire, les AESH se sont parfois senti.e.s méprisé.e.s car les masques ou les auto-tests n’étaient pas toujours prévus pour ces personnels.
Ce mépris se révèle également à travers les problèmes matériels au quotidien : les AESH ne sont pas doté.e.s d’ordinateur alors que c’est nécessaire pour pouvoir accompagner correctement les élèves.
Le SNES-FSU demande la prime d’équipement informatique pour les AESH. Dans le contexte des élections départementales, la FSU des Landes rencontre les différents candidats et porte la demande d’un équipement informatique pour les AESH.
N’hésitez pas à nous rejoindre : https://www.snes.edu/adherer-maintenant/
La cotisation AESH s’élève à 25€ ce qui revient à 8,5€ après crédit d’impôt.