Nous avons écouté pour vous les annonces du Ministre. En voici un résumé.
Annonces du Ministre concernant les examens session 2020
Les critères de décision ont été les suivants :
• Ne pas léser les élèves, décisions prises dans un esprit de bienveillance.
• Garantir la qualité et l’équité du baccalauréat.
• Conserver un maximum de semaines de cours au mois de juin avec des cours jusqu’au 4 juillet.
• Se fonder sur des critères sanitaires et logistiques.
Dans le contexte actuel, il n’est pas possible de garantir la passation d’écrits.
Pour le DNB
Obtention du diplôme en contrôle continu. Les notes des trois trimestres seront prises en compte, période de confinement exclue. Le temps de confinement doit servir à préparer le retour en classe jusqu’au 4 juillet. L’assiduité jusqu’à cette date sera une condition pour l’obtention du diplôme.
Baccalauréat
Classe de 1re
Français
La note de l’écrit sera celle de la moyenne de l’élève sur les trois trimestres, la période de confinement exclue. L’oral sera maintenu au mois de juin, avec 12 textes dans la voie technologique et 15 textes en voie générale.
E3C
Les E3C2 sont annulées. La note d’E3C pour le bac se composera de la note d’E3C1 et de la note d’E3C3 dont il faudra faire la moyenne. Pour la spécialité abandonnée et l’enseignement scientifique commun, ce sera la moyenne des trois trimestres.
Classe de terminale
Le baccalauréat sera délivré sur la base du contrôle continu, moyenne des trois trimestres, période de confinement exclue. Les livrets seront examinés par un jury.
La délivrance du diplôme sera conditionnée à l’assiduité des candidats jusqu’au 4 juillet. Les mentions sont maintenues. Entre 8 et 10 de moyenne, les élèves passeront un oral de 2d groupe, comme habituellement. En dessous de 8, ils auront la possibilité de passer le baccalauréat à la session de septembre, si l’examen de leur livret scolaire témoigne de leur motivation et de leur engagement.
Notre point de vue
Même si le SNES-FSU était porteur d’un bac reposant sur le maintien d’une ou deux épreuves écrites, il est compréhensible que l’on ne puisse pas garantir aujourd’hui que des écrits se tiendront en juin ou juillet. Il est clair pour nous que cette situation doit rester exceptionnelle et nous resterons vigilants car le syndicat majoritaire des chefs d’établissement se réjouit et pousse déjà ses pions pour le passage au tout contrôle continu généralisé.
Pour quelles raisons l’oral de français est-il la seule épreuve d’oral maintenue ? Sera-t-il réellement possible, sans risque sanitaire, d’organiser des oraux début juillet ? Pense-t-on aux professeurs de Lettres qui, une semaine durant, vont voir défiler des élèves en face à face, 8 heures par jour ? Et dans une moindre mesure à tous ceux qui feront passer les oraux de 2d groupe ? Le SNES-FSU sera intransigeant sur la question de la sécurité des personnels.
Quant à la possibilité de passer le bac au mois de septembre, c’est une nécessité du fait de la réforme qui rendra tout redoublement en classe de terminale extrêmement difficile.
Nous sommes satisfaits de l’absence de prise en compte des évaluations effectuées durant la période de confinement. Cette annonce claire contribuera à faire baisser la pression sur les élèves, les familles, et les personnels. Toutefois l’annonce de la prise en compte des notes du troisième trimestre, si troisième trimestre il y a, risque de faire ressortir cruellement les inégalités creusées pendant la période de confinement. D’autre part, oral de français comme moyenne du dernier trimestre risquent de trouver leurs limites dans l’hypothèse d’un déconfinement par zone. Il ne doit pas y avoir de rupture d’égalité entre les élèves dans l’obtention des examens, DNB ou baccalauréat.
Quid des établissements dans lesquels les E3C1 n’ont finalement pas pu avoir lieu ?
Un certain nombre de ces annonces reste toutefois subordonné à une reprise effective des cours dans le courant du mois de mai, ou début juin. La date du 4 juillet, martelée dans le discours, n’est peut-être qu’un artifice destiné à garder les troupes mobilisées, à maintenir un suspense, contrairement au choix effectué par le gouvernement italien d’annoncer d’ores et déjà une reprise en septembre seulement.