Le projet de décret présenté au Comité technique ministériel (CTM) du 26 octobre élargissait aux AED et AESH le bénéfice de l’indemnité REP/REP+. Contraint en cela par le Conseil d’État, le ministère invoque depuis le début de l’année « un problème sur le logiciel de paye ». Le groupe de travail (GT) organisé par le rectorat devait permettre de faire le point sur cette question.
Dans notre académie, 1000 AESH concerné.es dans le 1er et 2d degré attendent toujours des nouvelles de leur employeur et risquent d’attendre encore...
Procédure :
Une note doit être prochainement adressée aux coordonateur.trices de PIAL pour que les EDT des AESH concerné.es par la prime soient adressés au lycée mutualisateur ou à la DSDEN 33.
Cet EDT devra être visé au préalable par les AESH et le supérieur hiérarchique « de proximité ». La mise en paiement, procédure lourde et mal pensée, mettra aussi en difficulté les personnels de gestion impactés aussi par un manque d’effectif récurrent. Ils vont devoir en plus gérer la question des remplacements ou EDT provisoires en temps réels.
Les difficultés réelles :
Au delà des difficultés techniques, le problème vient principalement de l’absence de volonté ministérielle de revaloriser le travail des AESH. Le MEN avait déjà fait montre du plus grand mépris en réduisant le montant de la prime à peau de chagrin pour ces personnels, déjà parmi les plus mal payés de l’Éducation nationale.
En REP+, la part fixe de l’indemnité est de 3263€ (brut annuel) pour les AED et AESH alors qu’elle est de 5114€ pour les autres personnels. La part variable est de 448€ pour les AED et AESH contre 702 € pour les autres personnels.
En REP, la part fixe est de 1106€ pour les AED et AESH contre 1734€ pour les autres personnels.
L’inefficacité des PIAL :
Comme si cela ne suffisait pas, il s’agit maintenant de la verser à l’heure près. Or les AESH, sont parfois affecté
es sur plusieurs établissements REP et non REP, ou peuvent être amené.es à exercer des remplacements ponctuels.L’usine à gaz des PIAL montre à nouveau son caractère inutile et dangereux, l’administration rectorale s’avérant incapable de dire où et comment sont affectés les AESH. Ce problème s’était posé déjà notamment lors des élections professionnelles quand les notices de vote n’avaient pu être transmises.
Les combats du Snes-FSU :
Sur ce dossier comme sur d’autres n’hésitez pas à nous contacter : aesh@bordeaux.snes.edu et suivez les dernières infos sur notre site national : Accompagnant d’élèves en situation de handicap - SNES-FSU
Le SNES-FSU poursuit son action pour que les milliers d’AESH et d’AED travaillant dans les établissements classés REP et REP+ touchent la même prime que leurs collègues enseignant
es.Le SNES et la FSU revendiquent par ailleurs un salaire minimum de 1 850€, et une refonte de la grille permettant une réelle progression de carrière. Il faut aussi garantir aux AESH la possibilité de travailler à temps complet, avec comme unique employeur l’Éducation nationale et abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens.