30 octobre 2025

Snes Gironde

Répression syndicale non, soutien au peuple palestinien oui : Rassemblement de soutien Mardi 4 novembre à 9h 30 Hôtel de police (un préavis de grève couvre la journée)

Répression syndicale non, soutien au peuple palestinien oui : Rassemblement (…)

Communiqués SNES-FSU de Gironde et intersyndical 33 ci-dessous et en fin d’article le communiqué unitaire très large de soutien avec la Ligue des droits de l’Homme, le syndicat des avocats de France et de nombreuses organisations et collectifs...

Répression syndicale non,
soutien au peuple palestinien oui.

Le 8 octobre David Pijoan, co-secrétaire départemental du SNES-FSU de Gironde et membre du conseil délibératif de la FSU 33, s’est joint au rassemblement spontané de solidarité avec la flottille de la Freedom Flotilla Coalition pour dénoncer l’arraisonnement par les forces navales israéliennes de plusieurs bateaux qui naviguaient vers les eaux palestiniennes.
En effet, nos organisations syndicales apportaient leur plein soutien à ces initiatives citoyennes et humanitaires de solidarité qui avaient pour objectif de briser le blocus illégal imposé à la bande de Gaza par Israël. A bord des différentes flottilles, se sont trouvé.es des citoyen.nes de divers pays, dont plusieurs syndicalistes comme Cédric Caubère, secrétaire de l’UD CGT 31. De nombreuses organisations syndicales ont donc relayé auprès de leurs militant.es l’appel aux mobilisations de solidarité avec les flottilles et pour exiger la fin du génocide qui étaient organisées partout en France.
Le rassemblement a réuni plusieurs centaines de personnes et s’est bien passé autour des prises de paroles.

Depuis le 17 octobre notre camarade fait l’objet d’une enquête menée par la police judiciaire et ouverte par le procureur de la république pour « délit d’organisation d’une manifestation non déclarée » Place Pey Berland à Bordeaux.
Nous dénonçons, avec la plus grande fermeté, les stratégies d’intimidations à l’encontre d’un responsable syndical et à travers lui du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. Nous lui apportons notre total soutien.

Ces stratégies d’intimidation à l’encontre des syndicalistes sont graves et ne sont pas isolées. La répression en cours participe donc d’une stratégie claire du gouvernement de se doter d’outils de restriction des libertés fondamentales (droit de manifester, droit de grève, liberté d’expression...) dans la lignée des lois « sécurité globale » et « séparatisme ». En conséquence, nous demandons l’arrêt immédiat de cette procédure et nous engageons une mobilisation contre ce nouvel exemple de répression syndicale en Gironde.
C’est pourquoi, nous appelons à rassemblement le

mardi 4 novembre à 9h30

devant le commissariat de police de Bordeaux (Rue François de Sourdis, Tram Hôtel de police) au moment où notre camarade sera auditionné accompagné de son avocat, le rassemblement est déclaré auprès de la préfecture. Nous appelons les personnels à se mettre en grève pour participer au rassemblement de soutien (des préavis ont été déposés).

Communiqué unitaire très large avec de nombreuses associations, organisations et collectifs de Gironde : Halte à la répression et à la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine !

Le 8 octobre, à Bordeaux, à 18h30, devant la mairie, comme partout en France, plusieurs centaines de personnes se sont spontanément rassemblées pour répondre à l’appel national de l’équipage des flottilles et dénoncer l’interception illégale en pleine nuit de 8 navires de la Freedom Flottilla Coalition et de la Thousand Madleens to Gaza par les forces armées d’occupation israéliennes alors qu’ils naviguaient dans les eaux internationales.

Ces derniers jours, suite à ce rassemblement, la police judiciaire a appelé trois manifestant.e.s pour les entendre en audition au commissariat dans le cadre d’une enquête ouverte par le procureur de la République pour le délit d’ « organisation d’une manifestation sur la voie publique non déclarée » le 8 octobre place Pey Berland. Ces auditions arbitraires sont scandaleuses et ne visent qu’à intimider et réprimer le mouvement citoyen de soutien à la Palestine sur la ville de Bordeaux.

A ce rassemblement citoyen et spontané, les différents collectifs girondins de soutien à la cause palestinienne ont pris la parole pour réclamer la libération des 145 personnes, (dont 27 ressortissants français) kidnappées et illégalement détenues dans les prisons israéliennes, alors que ces opérations en mer pacifiques, humanitaires et parfaitement licites, visent à briser le blocus illégal et meurtrier exercé par l’Etat d’Israël sur le territoire occupé de la bande de Gaza, et plus généralement à porter secours à la population palestinienne victime de famine et de génocide en y acheminant de l’aide humanitaire.

Parmi les manifestantes et manifestants, étaient aussi représentés des associations et d’autres collectifs, comme la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ou l’AG féministe, des syndicats, comme la FSU ou la CGT Educ’action, des syndicats étudiants, comme Solidaires étudiant.e.s ou le Poing levé, des partis politiques, comme la FI, le NPA-R ou Révolution Permanente, et même une élue de la majorité municipale.

Nous dénonçons vivement l’arbitraire de cette procédure : pourquoi avoir ciblé tel militant ou telle militante ?

Nous dénonçons aussi le dévoiement du droit de manifester. Manifester spontanément est l’exercice d’une liberté fondamentale. Ainsi le 29 novembre 2024, le tribunal administratif de Paris a annulé la totalité des nombreux arrêtés pris par le préfet de police interdisant toute manifestation spontanée à Paris contre la réforme des retraites au printemps 2023, jugeant qu’une telle interdiction « portait atteinte au droit à la liberté de réunion pacifique », protégée par l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’Homme.

Nous sommes donc dans notre droit quand nous nous rassemblons spontanément devant l’hôtel de ville de Bordeaux pour dénoncer des actes illégaux et condamnés par le droit international.

Nous sommes donc dans notre droit quand nous nous rassemblons spontanément devant l’hôtel de ville de Bordeaux pour exiger l’arrêt du génocide, de la colonisation et de l’apartheid en Palestine.

Nous sommes dans notre droit quand nous nous rassemblons spontanément devant l’hôtel de ville pour dénoncer la répression qui s’abat sur les personnes et associations qui soutiennent la Palestine.

Dénoncer un génocide n’est pas un crime.
Exiger la justice pour le peuple palestinien n’est pas un crime.
Résister face à l’injustice, en Palestine comme en France, n’est pas un crime.

Mardi 4 novembre, c’est au tour de David Pijoan, secrétaire départemental du SNES-FSU et membre d’éducation avec Gaza 33, d’être auditionné par la police judiciaire. Nous vous appelons à un rassemblement de soutien ce mardi 4 novembre à 9h30 devant l’hôtel de police de Bordeaux pour dénoncer cette intimidation sur les militant.e.s de la cause palestinienne et pour défendre nos libertés d’expression et de manifestation.

Signataires

Education avec Gaza 33
Thousand Madleens to Gaza - Bordeaux
Hungry4Justice in Palestine - Bordeaux
Sciences Palestine
Palestine 33
UJFP - Nouvelle Aquitaine
Stop Arming Israël 33
Collectif Sud-Gironde pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

AG féministe Gironde
Nous Toutes 33
LDH - section de Bordeaux
Bordeaux se soulève
Offensive Antifasciste Bordeaux
Les Alliés de la Paix
AC ! Gironde
CLAP 33
SOS racisme 33
MRAP 33
Arac-33
Libre Pensée - Fédération de Gironde
Extinction rébellion Bordeaux
La librairie du Muguet

FSU 33
CGT Educ’action 33
FNEC - FP - FO 33
Sud Education 33
LDC Education Aquitaine
CNT éduc 33
CGT FERC Sup - Université de Bordeaux
Solidaires 33

Union étudiante Bordeaux
FSE Bordeaux
Solidaires étudiant.e.s 33
Le Poing Levé
AG de sciences de Bordeaux

Sud Poste 33
Sud Industrie 33
UL CGT Bordeaux Centre

NPA-R 33
LFI Bordeaux
PCF33
Bordeaux en Luttes
Révolution Permanente
POI33
P.C.O.F.33