14 novembre 2025

Catégorie - Carrière - Mutation

Santé mentale Éducation nationale, le compte n’y est pas !

Santé mentale Éducation nationale, le compte n'y est pas !

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Une nouvelle attaque contre les psychologues

Santé mentale Éducation nationale, le compte n’y est pas !


Élisabeth Borne a lancé le recrutement de « 100 psychologues de l’Éducation nationale conseillers techniques en santé mentale (un dans chaque département) identifiés au sein de pôles départementaux santé, bien-être et protection de l’enfance ».

  • Dans les Pyrénées-Atlantiques, le DASEN a choisi de désigner une personne qui n’est pas psychologue mais enseignante agrégée de lettres (élue adjointe à la mairie de Pau en charge de la prévention de la délinquance et de la sécurité publique) !
  • En Gironde, la psychologue conseillère technique en santé mentale est placée sous l’autorité de l’infirmière conseillère technique !
  • En Dordogne et Lot-et-Garonne, le conseiller technique à mi-temps ne sera pas nécessairement psychologue !

On se moque de nous !

Cette nouvelle mesure du Plan santé scolaire, alors que la santé mentale est annoncée en 2025 comme grande cause nationale, n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les organisations représentatives. Ces nouveaux profils de poste sont pris sur le vivier des postes de psychologues de terrain.

Les psychologues de l’Education nationale, EDA (1er degré) et EDO (2d degré et supérieur) s’opposent à un prélèvement des postes alors que le déficit de postes de psychologues EN est criant face à l’explosion du mal-être des élèves.

Pour les psychologues de l’Éducation nationale de l’académie de Bordeaux il est urgent d’investir pour l’École, les enfants et les adolescents, dans une période où les indicateurs de santé mentale sont particulièrement préoccupants.

Comme à son habitude, sans écouter les personnels qualifiés, le service public, instrumentalisé par les politiques, n’est à la hauteur de rien face à la souffrance psychique des enfants, des adolescents, ainsi que des familles.

Pour preuve, le nombre de places offertes au concours de PsyEN pour l’année 2026 est en forte baisse (160), alors que nombre de postes vacants explosent dans toutes les académies, y compris dans celles les plus convoitées comme celle de Bordeaux.

Les réponses apportées dans la lutte contre le harcèlement, les ruptures scolaires, l’inclusion scolaire, la souffrance psychique, restent insuffisantes et sans moyens humains à la hauteur des besoins.

La souffrance psychique nécessite du temps, d’être accompagnée par des psychologues diplômés d’état dans le respect de leurs missions.

Les psychologues de l’éducation Nationale demandent d’avoir les moyens de réaliser leurs missions dans le respect de la déontologie de leur profession !

Nous nous opposons au recrutement de personnels non-psychologues !

Nous refusons que ces postes de conseillers techniques en santé mentale soient prélevés sur les postes des psychologues de terrain !


Un Psychologue pour 1600 élèves, c’est beaucoup trop !

Les enfants et les adolescents ont besoin de rencontrer des personnels solidement installés dans leurs missions, en nombre suffisant, avec des conditions d’exercice dignes.

C’est à ce prix que l’on pourra contribuer, avec l’ensemble des partenaires, à une amélioration de la santé mentale des jeunes.

PÉTITION