16 mai 2025

Catégorie - Carrière - Mutation

L’intersyndicale demande la mise en place d’un corps de catégorie B pour les AESH

Dans un courrier datant du 11 avril, une large intersyndicale s’adresse à madame la ministre pour demander un véritable statut pour les AESH, deuxième métier de l’éducation nationale et élément essentiel de l’école inclusive. Mardi 6 mai 2025, les organisations syndicales ont tenu une conférence de presse pour demander la mise en place d’un corps de catégorie B pour les personnels AESH.

« les conditions d’emploi des AESH ont connu des évolutions qui ne répondent pas à l’exigence de juste reconnaissance et rémunération du travail, l’Etat doit désormais prendre ses responsabilités et cesser d’être le pourvoyeur de la précarité dans la fonction publique d’Etat et de conditions de travail de plus en plus dégradées »
Lire l’article du café pédagogique

Déclaration commune CSAMEN du 6 mai 2025

Aujourd’hui un agent de l’Éducation nationale sur dix est AESH, ce qui correspond, en volume, au deuxième métier de notre ministère. Les AESH exercent une mission de service publique pérenne dont l’utilité n’est plus à démontrer. Sans leur travail dans les classes, auprès des élèves en situation de handicap, il n’y aurait pas d’école inclusive. Après avoir été recrutés sur une longue liste de contrats précaires (EVS, AVS, AED-AVS…), l’action des organisations syndicales a permis d’améliorer progressivement les conditions d’emploi de ces personnels qui accompagnent les élèves dans les écoles et les établissements scolaires. Les contrats d’AESH, l’accès à un CDI et l’évolution automatique des rémunérations constituent des avancées. Mais cela ne suffit pas à assurer des conditions d’emploi et de travail satisfaisantes, ni à garantir la pleine reconnaissance d’un métier à part entière. Chaque jour nos organisations syndicales sont alertées par de nouvelles problématiques qui concernent les AESH, qu’elles relèvent de leur contrat, de leur temps de travail, de leur rémunération ou de leurs droits. La liste serait longue si on voulait en rechercher l’exhaustivité. Ces agents se heurtent la plupart du temps au silence de leur administration et à une absence de considération et au mépris de l’institution. Il est aujourd’hui urgent de conforter les AESH dans leurs missions en leur garantissant une reconnaissance statutaire réellement protectrice et un véritable métier de la Fonction publique. C’est la seule issue possible pour construire une carrière professionnelle et en finir avec cette précarité insupportable (temps incomplets, bas salaires, formation quasi inexistante…). Parce que l’accompagnement des élèves en situation de handicap est un besoin permanent, cette mission doit être réalisée par des fonctionnaires. C’est pourquoi, Madame la première ministre, nous vous demandons solennellement la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B pour offrir aux AESH un statut spécifique et protecteur, une carrière, l’accès de droit à un temps complet et à une formation statutaire. Nos organisations syndicales sont déterminées pour avancer sur la question et elles prennent d’ores et déjà contact avec la représentation nationale pour obtenir rapidement des avancées. Il s’agit de reconnaître enfin le métier d’AESH dans la Fonction publique.

Paris, le 6 mai 2025

Courrier à Madame la ministre

Paris, le 11 avril 2025,

Madame la ministre d’État,
Le métier d’AESH est une profession à part entière. Depuis de nombreuses années, les personnels qui exercent ce métier montrent qu’il est indispensable au fonctionnement de notre système éducatif.
20 ans se sont écoulés depuis la loi de 2005, les conditions d’emploi des personnels qui exercent le métier d’AESH ont connu des évolutions qui ne répondent pas encore à l’exigence de juste reconnaissance et rémunération du travail. L’État doit désormais prendre ses responsabilités et cesser d’être le pourvoyeur de la précarité dans la Fonction publique d’État et de conditions de travail de plus en plus dégradées.
Ces fonctions existent de façon permanente, les agents qui les exercent doivent être reconnus à part entière ; cela passe nécessairement par la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B avec un statut particulier relatif à ses missions et la garantie de pouvoir travailler à temps complet.
À ces conditions, les accompagnants d’élèves en situation de handicap auront accès aux droits afférents : formation, statut, carrière, concours de recrutement.

Nos organisations FSU, SE-Unsa, CFDT, CGT, SNALC, SUD Education vous demandent une audience afin d’échanger sur les conditions et le calendrier possible de cette évolution indispensable.
Nous vous prions d’agréer, Madame la ministre, l’expression de notre attachement au service public d’éducation.