déclaration FSU

Notre déclaration a notamment mis l’accent sur la souffrance au travail, le DASEN nous accuse de noircir le tableau. Voici les points qui ont été abordés au cours de ce CTSD.

AESH et PIAL

A propos des AESH, les défauts de paiement sont, selon l’administration, exceptionnels et concernent des personnels recrutés au-delà de la date de déclenchement des paies. Les services ont été attentifs à répondre au cas par cas. La baisse des quotités serait marginale et dans des proportions relatives.
Les PIAL offrent une flexibilité pour suivre les élèves mais pas une flexibilité des horaires de travail. C’est la première rentrée. Par la suite les AESH seront déjà sur site pour accueillir les élèves et cela permettra un accompagnement plus rapide. La présentation noire des syndicats n’est pas la réalité. Le DASEN admet une rémunération « modeste » du fait de la quotité à 64 % et « on devrait pouvoir remonter » ces quotités à l’avenir. Une rémunération existe pour les coordinateurs, plus avantageuse dans le département qu’au niveau académique.

ULIS ET INCLUSION

La réflexion avec le Conseil Départemental pour l’ouverture de structures supplémentaires va s’ouvrir. Il y a toujours un décalage entre les moyens et les besoins mais la question n’est pas laissée de côté. Nous avons attiré l’attention du DASEN sur le collège de Roquefort avec une seule division ULIS accueillant 15 élèves (soit 5 de plus que le maximum de 10) et demandé s’il était possible d’envisager l’ouverture d’une deuxième division. La réponse est que la présence de 2 divisions d’ULIS dans les petits collège est créatrice de difficulté d’inclusion dans les classes du fait du plus grand nombre d’élèves à profil particulier à accueillir dans un petit nombre de classes.
La FSU est revenue sur la problématique de l’inclusion et notamment des profils psychologiques particuliers. Les personnels sont souvent démunis et en difficulté pour accueillir ces élèves dans des classes déjà chargées. Finalement, le Ministère de la santé a opéré un transfert de la prise en charge de ces élèves vers le Ministère de l’Education Nationale : des places en IME, en ITEP ont été fermées suite à la loi de 2005. Il y a aussi moins de places en SEGPA. L’inclusion n’a pas été accompagnée de suffisamment de moyens. Pour le DASEN, il faut être juste et équitable, ces élèves ont droit à la scolarité. Il propose donc de donner des HSE pour faciliter l’inclusion des élèves dans les établissements et sur les niveaux en tension sur le plan des effectifs.

REMPLACEMENTS 

L’administration a conscience qu’il n’est pas normal qu’il manque des remplaçants dans certaines disciplines mais elle n’arrive pas à les faire venir dans certaines zones, qu’il s’agisse de TZR ou de contractuels.

INCIVILITES, VIOLENCES

Les chefs d’établissement ont été incités à mieux signaler les faits. A la demande du SNES-FSU auront lieu des groupes de travail réunissant les représentants syndicaux (y compris ceux des personnels de direction) au cours desquels les indicateurs sur cette question seront fournis par l’administration. Le premier devrait avoir lieu en janvier. Le DASEN reconnaît que le vécu quotidien ne remontera pas, c’est pourtant souvent la base de la souffrance. Il est important de réfléchir ensemble à la question large du climat scolaire. La FSU intervient sur le fait que le CHSCT manque d’efficacité et de réactivité. Monsieur Tauziet, référent départemental sur les questions de violence scolaire indique que lorsque des faits sont saisis par les chefs d’établissement dans l’application « faits établissements » il est possible de cocher la case « demande d’accompagnement », pour des faits graves. La DSDEN déclenchera alors une procédure.

COLLEGE

Il y a 204 élèves de plus dans le département, soient 16713 collégiens. 3 établissements ont vu leurs effectifs monter de manière significative Parentis, Monftfort, Geaune. A l’inverse 2 ont vu leurs effectifs baisser : le collège Mandela à Biscarrosse et celui de Tarnos.
Le taux moyen d’encadrement est à 25.36 élèves par classe, c’est sensiblement identique aux années précédentes. (Nous faisons remarquer que le taux d’encadrement est de 25,79 avec les élèves des ULIS).
Le DASEN reconnaît des situations de tensions sur les effectifs, même s’il relativise par rapport aux effectifs de Gironde, notamment. Il évoque St Martin de Seignanx (mais avec un contexte social favorable). Pour le collège de Monftfort, les prévisions d’effectifs en 6e sont en baisse pour la rentrée 2020. Il a pu évoquer une révision de la carte scolaire mais au vu des prévisions sur les années à venir, il semble que cela ne serait pas pertinent. Nous insistons sur la volonté des personnels de ce collège d’accueillir tous les élèves du CMI. Le DASEN répète qu’il est très difficile pour l’Education Nationale de s’adapter à la mobilité du public du CMI.
Nous avons reconnu que le taux d’encadrement s’est légèrement amélioré. En revanche, nous soulignons des établissements avec des classes à 29 et plus, du fait de l’inclusion : collège d’Albret (Dax) 3e, St Geours 5e, Jean Moulin (St Paul Lès Dax) à plus de 30 élèves en 4 eme, collège Duruy (REP) 5e et 4e à plus de 24, Mimizan, 28 en 6e. Notre rôle est de défendre les meilleures conditions de travail possibles : on peut considérer qu’on est privilégié par rapport aux autres mais, une fois qu’on ajoute aux élèves les personnels accompagnant, l’espace des classes est saturé et c’est source de tension.
Nous avons interrogé l’administration sur la baisse des effectifs au collège Mandela (perte de 2 divisions en 2ans). Elle nous assure que ce n’est pas lié à des demandes de dérogation vers le collège de Mios et indique qu’une réflexion est en cours sur de possibles transports scolaires entre les 2 collèges de Biscarrosse afin de parvenir à un équilibre des deux établissements et de ne pas fragiliser davantage Mandela.
Nous interrogeons également sur l’augmentation des effectifs au collège privé Cassaigne à Mont-de-Marsan. Il a gagné 93 élèves en 3 ans car les cohortes, en 6e se sont stabilisées à 117 élèves contre 90 environ les années précédentes. Comment redonner de l’attractivité aux collèges montois ? On ne peut pas dire qu’il y ait de l’évitement mais s’il y avait une demande accrue de la part des élèves relevant des secteurs, l’administration devrait pourvoir aux besoins et ouvrir les divisions. Pour le DASEN, les élèves de Cel le Gaucher auxquels les dérogations ont été refusées ne se sont pas particulièrement tournés vers le privé. Mme Prabonne, du service des moyens, indique que le collège Cassaigne s’alimente au détriment du collège Jean Rostand.

Nous nous inquiétons aussi de la situation au collège de Gabarret. Il y a 15 élèves de moins cette année et les entrants en 6e sont peu nombreux. Cela fragilise ce collège. D’après le DASEN, malheureusement, tout le secteur est « déprimé », y compris dans le Gers. Il y a peu d’espoir d’amélioration.

LYCEE ET BTS

Il y a 68 élèves de moins par rapport aux prévisions dont 19 en 2de.
Nous signalons que d’après les documents du CTA, dans notre département, le taux d’orientation vers la 2de GT est à à 69.5% contre 71,3 % en 2018. Notre département n’a pas non plus suivi la tendance académique sur l’orientation en fin de 2de : la proportion d’élèves orientés en 1re générale n’a pas augmenté.
Nous constatons la perte de vitesse de la série STI2D dans le département, comme dans l’académie. Il y a 8 élèves de plus en 1re mais avec une division supplémentaire ouverte à Mont-de-Marsan, l’augmentation aurait dû être plus conséquente.
Nous reconnaissons que le taux d’encadrement s’est amélioré mais il y a des disparités. Ainsi, à Gaston Crampe, il y a des classes chargées qui font suite à des pertes de divisions (4 depuis la rentrée 2016) et les conditions d’encadrement sont difficiles. Les collègues sont aussi inquiets pour les BTS et mettent en cause le système des quotas réservés aux bacheliers professionnels qui limiterait le nombre de places accessibles à ce public. Le DASEN répond qu’il ne s’agit pas d’un plafond mais d’un plancher. Il faut faire la promotion de ces BTS.
A notre demande, l’administration a fourni les chiffres de l’orientation des bacs pro vers les BTS : 500 bacheliers professionnels ont demandé via parcoursup un vœu 1 BTS. 398 ont reçu une proposition ; 260 ont accepté une proposition. 264 avaient un avis favorable pour cette poursuite en BTS. Nous faisons remarquer une déperdition de 17.5% entre BTS1 et 2. Beaucoup d’étudiants ne basculent pas en BTS2. Le DASEN répond que ce nombre a tendance à diminuer et qu’un effort d’accompagnement est fait. Ces étudiants ne quittent pas les études mais se tournent vers l’alternance pour des raisons financières.